Ce n'est pas une tare que d'être handicapé(e)…
… mais ça en devient une quand on se replie sur soi par suite de son handicap !
Savez-vous que nous sommes TOUS des handicapÉs.
Et en Écrivant cela, je ne pense pas qu’À vos lunettes, mais À notre HUMANITE.
(Thierry Lodé)
Attention : Les informations présentées ci-aprés ont été obtenues sur Internet ou suite à des recherches personnelles.
Elles sont donc sujettes à erreur et ne sont qu'indicatives. Ne les prennez donc pas à la lettre mais faites vous votre propre opinion.
Pour plus de sécurité, consultez les "liens utiles" en bas de page et un médecin traitant si nécessaire.
La République Tchèque tâte les assistants sexuels pour personnes handicapées
Depuis quelque temps, en République tchèque, des assistantes sexuelles payantes aident des handicapés à explorer leur sensualité et satisfaire leurs besoins sexuels.
L'Allemagne et le Danemark ont été les premiers pays a avoir légalisé l'activité d'assistante sexuelle.
Aux Pays-Bas, autre pays pionnier sur ce sujet, les prestations de ces assistants sont remboursées par la Sécurité sociale.
Mais ce ne sont pas les seuls pays : l'Italie, la Belgique, l'Autriche, la Suisse et même Israël reconnaissent cette profession.
Formées par l'association Association Rozkoš bez Rizika, soit Le plaisir sans risque en français, qui est à l'origine de cette initiative, quelques 5 femmes ont été sélectionnées comme premières assistantes sexuelles et leurs services validés par le ministère de l'Intérieur.
Ces assistantes sexuelles sont essentiellement d'anciennes prostituées mais elles ne proposent pas nécessairement systématiquement de rapports sexuels à leurs clients handicapés.
(Pour en savoir plus : Faire Face, Cap à Citer, Czech Radio, France Soir, CNews Matin, EuroNews, Association Rozkoš bez Rizika)
James IV, mon ami
Développé en partenariat entre la Fondation suisse pour les téléthèses - FST et les ingénieurs de l’entreprise neuchâteloise ER Systems, voici venu James IV, un boitier de commandes pour les personnes tétraplégiques. Via un smartphone auquel il sera relié, ce système va donné accès à toute une foule de possibilités au quotidien, des plus élémentaires commandes à distances aux fonctionnalités avancées des plateformes Google Android Ice Cream Sandwich - ICS ou antérieur.
Autonomie, liberté, indépendance, intimité... plein de rêves sont à nouveau autorisés.
«Les utilisateurs pourront non seulement activer le téléphone d’une manière adaptée à leur handicap, mais ils pourront aussi surfer sur le Net et communiquer de manière autonome», explique Eric Rusca, chef de projet à ER Systems. Un capteur de mouvement disposé sur la paupière ou sur le doigt, un tuyau dans lequel souffler ou un programme de reconnaissance vocale sont autant d’outils qui permettront de remplacer les traditionnelles «touches» des appareils tactiles.
Bientôt, le boîtier comprendra également un système de reconnaissance vocale qui lui permettra de contrôler oralement son environnement et de dicter mails et SMS par le biais d’un micro.
En phase de prototype, James IV devrait faire son entrée sur le marché d’ici au début de l’année 2013.
Esthétique et Handicap
Aujourd’hui, dans une société d’images et d’apparences, il n’est pas
aisé, voire paradoxal pour l’individu, et a fortiori pour les minorités
dites visibles, de se sentir accepté, respecté, tout en voulant
affirmer sa différence, sa spécificité quand l’aspect, la forme externe
deviennent si prégnants et prétendent rendre compte de la personnalité
et du caractère individuel des personnes… Alors ces femmes fragiles
et fortes à la fois, plus encore que celles dites valides, comment
peuvent-elles s’affirmer indépendantes et séduisantes, respectées et
désirées ?
(source : HandiMarseille) En savoir plus et sur le même thème : confection et handicap
Il n’est peut-être pas nécessaire de victimiser davantage les femmes au
sein de la société : qui doute encore qu’il existe nombre
d’inégalités entre hommes et femmes dans le traitement que l’on réserve
à chacun, qu’il s’agisse d’éducation, d’emploi, de salaire, de
répartition des tâches ménagères, de violences… ? Pourtant,
force est de constater qu’une femme ayant un handicap, au même titre
qu’une femme dite " valide " face à un homme dit
« valide », n’a pas accès aux mêmes chances, aux mêmes
opportunités qu’un homme ayant le même handicap qu’elle. Pas très
surprenant lorsque l’on a conscience des inégalités entre les sexes en
dehors de tout handicap. Mais être femme et être handicapée, ce ne
devrait pas être un double challenge…
Selon l’Organisation Mondiale des Personnes
Handicapées : « une femme handicapée rencontre diverses
limites : en tant que femme, elle est considérée comme une femme à
qui il manque quelque chose ; à ce titre, la féminité vient en
première ligne.»
Ces inégalités se chiffrent. Par exemple, le taux d’alphabétisation
mondial des adultes handicapés est de moins de 3%. Il atteint 1% dans
le cas des femmes handicapées ( Étude du PNUD, 1998 – Source :
Département de l’information de l’ONU ). Dans l’Union Européenne, le
taux d’emploi des femmes handicapées est de 2%, contre 36% pour les
hommes handicapés ( et 55% pour les femmes non handicapées ). Exemples
parlants, mais nous ne vous accablerons pas de statistiques !
Et puis, il y a l’accès aux soins : la situation en
termes de gynécologie est assez inquiétante. Le RIFH a mené l’enquête
et démontre à quel point il y a un manque en ce qui concerne les femmes
handicapées. Beaucoup de cabinets de gynécologie sont inaccessibles aux
fauteuils roulants, les tables pas toujours adaptées au handicap…
Sans compter, plus révoltant encore, l’attitude parfois méprisante des
personnels. Il semble que l’idée même de la sexualité des personnes
handicapées soit d’ailleurs un sujet qui en dérange plus d’un, et qu’on
ait tendance à vouloir en faire des êtres asexués... Infantilisation ou
angélisation ? Il n’est pas nécessaire de trancher cette question
ici. Mais force est de songer que la sexualité est aussi étroitement
liée à notre identité sexuelle, qu’il s’agisse de féminité ou de
virilité, et que si son épanouissement est entravé, tout un pan de
notre identité peut en être destabilisé…
Mais d'abord... Qu'est-ce qu'être femme ?
Quels sont nos critères pour évaluer la féminité ?
Quelle est la représentation que l'on a de la femme ? comment définir le rôle qu'on lui attribue au sein de la société ?
Qu'est-ce qui fait d'une femme, une femme ?
Quels sont les signes extérieurs de féminité ? Ses formes ?
La coquetterie ? Maquillage, coiffure, bijoux et vêtements… ?
Ou bien serait-ce plutôt les qualités “typiquement féminines”...
La sensibilité, la naïveté peut-être, la grâce, la douceur, la gentillesse… ?
Le fait d’être aux petits soins, attentionnée ? Peut-on aussi bien définir les sexes et leurs
caractéristiques ? La limite est-elle si nette entre homme et femme ?
Sommes-nous obligés d'avoir tous ou une majorité des attributs sexuels pour appartenir à l'un ou l'autre clan ?
N'y a-t-il donc aucune alternative ? Aucune variante ?
Ne peut-on posséder des traits “de l’autre sexe” sans se laisser définir par la catégorie à laquelle ils sont généralement attribués ?
Pourtant chaque femme a sa façon d’être femme, d’être féminine.
Car pour être confirmé dans notre identité, nous
dépendons toutes et tous entièrement des autres, de leur jugement, leur
regard et notamment de celui du sexe convoité… Mais aussi de nos
pairs ; de la société toute entière, des images qu'elle genère.
Mais pour parler d’identité proprement dite, de ce qu’elle a de plus
individuel et intime, et de l’impact qu’a sur elle le handicap, il faut
tenir compte aussi du moment auquel il apparaît. Dans la construction
de l’identité sexuelle ou dans la conscience que l’on a de son genre,
il est évident que l’influence du handicap ne sera pas la même selon
que l’on naît avec ou qu’il intervient en milieu de parcours (et à quel
moment de ce parcours). S’il survient au cours de la vie, cela
nécessitera de se reconstruire et de se repenser…
En 2007, la vie d'Heidi McKenzie a basculé lorsque, victime d'un accident de voiture, elle devient paraplégique T4.
Déterminée à ne pas laisser abattre, elle termine ses études et remporte même un concours de beauté : Miss Wheelchair Kentucky.
Mais elle se heurte à une triste réalité qui l'empêche de se sentir à son aise : les vêtements qu'elle aimerait porter ne lui sont pas adaptés.
Alors, une fois encore, plutôt que de baisser les bras, elle qui se rêvait styliste, lance un appel de fond public et crée sa propre maison de confection destinée aux personnes en fauteuil : Alter UR Ego !
Et en association avec la couturière Kristin Alexandra Tidwell, elle imagine une paire de jeans adaptée aux personnes en chaise roulante.
Flyease ou quand Nike rend heureux dans des baskets
À la demande d'un de ses clients à mobilité réduite, agacé de toujours devoir demander de l'aide pour lacer ses baskets, un designer de Nike, Tobie Hatfield, a imaginé Flyease avec fermeture velcro (scratch) facilitée…
Avec une telle ouverture / fermeture à l'arrière, il est plus simple de mettre le pied dans la chaussure ou d'attacher le velcro (scratch) d'une seule main, sans aide extérieure.
Avec sa seconde génération, Nike Go FlyEase devient une chaussure encore plus simple et plus rapide à enfiler puisqu'elle ne nécessite plus aucune aide des mains.
Un habit à sa taille, c'est la garantie d'un plus grand confort et d'une meilleure mobilité
Plus encore que les critères esthétiques, les personnes handicapées et a fortiori en fauteuil roulant ont des exigences vestimentaires particulières, en rapport avec leur handicap, que des personnes valides ne connaissent pas.
Ainsi, il leur faut des vêtements taillés pour ne pas déranger lors des transferts (coupés court à la taille dans le dos, ouverture facilité, textile régulant la température du corps, aide à la mobilité, aide à l'autonomie, par exemple) ou pour couvrir les parties sensibles (plus long à l'avant pour couvrir les jambes et les protéger du froid, par exemple).
Par ailleurs, les mouvements d'une personnes handicapées, en fauteuil, avec une canne ou autres, ne sont pas les mêmes qu'un personnes valides et donc l'usure des vêtements se fait de façon différente ou dans des zones différentes.
Les coutures, les matières, tout doit être donc étudié en conséquence.
Publicité et handicap
La socété anglaise Debenhams l'a bien compris puisqu'elle a délaissé les clichés habituels du genre et intègre des modèles de tout poil dans sa campagne, comme on peut le lire sur cet article de Take Part.
La beauté ne se mesure pas au tour de taille ni à la forme des organes ni à la provenance géographique ni à la santé physique des mannequins.
Ce n'est pas non plus parce qu'on est valide ou qu'on ne l'est pas qu'on est ou n'est pas un bon mannequin modèle. Malheureusement, peu de marques ou de responsables l'on encore compris.
Puisque ce n'est pas faute de le leur avoir expliqué, faut croire qu'ils ne sont simplement pas prompt du cervelet autant qu'ils le sont du porte-feuille pour empocher l'argent de clients handicapés.
Mode et Confection : Des Jeans spéciaux pour être mieux assis ! … en savoir plus ici
Attention : Ces informations ne remplacent pas un avis médical ou technique spécialisé
et ne constituent tout au plus que des éléments de réflexions ou de connaissance.
Toute chose a sa raison d'être et peut être source de mieux. S'il n'en a aucune à nos yeux, c'est que nous ne regardons pas dans la bonne direction ou que le temps n'a pas encore fait son effet.
Que suis-je donc devenu ?
Rien de moins que ce que
je n'étais déjà, juste différent(e).
Le handicap est un champ de roses pour qui sait le cultiver, avec des fleurs mais aussi des épines; il devient un boulet aux pieds de celui qui ne sait ouvrir son horizon et laisser rentrer la lumière.
Le handicap est un révélateur de la vie, ce n'est pas un moteur.
Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ?
La vie est ainsi faite que chacun et chacune est ou sera, un jour ou l'autre, confronté à un obstacle.
Plus l'obstacle est difficile à franchir, plus le gain est grand.
Inversement, si l'obstacle est insignifiant, trop facile, l'acquis est aussi de peu de valeur, le plaisir bien faible.
Que reste-il désormais de ma vie ?
Tout. La vie est encore toute entière à venir.
Avec de la bonne volonté et de la persévérance, tout est encore faisable et promis à un bel avenir ou tout du moins, un avenir meilleur.
Car ne l'oublions pas : Le grand avantage de celui/celle qui est tombé(e) très bas jusqu'à toucher le fond c'est que désormais, il/elle ne peut plus que remonter. Et ça, ça vaut son pesant d'or !
Que va-t-on penser de moi ? Suis-je encore quelqu'un aux yeux du monde ?
Ce qu'on a jamais penser.
Mais il faut le leur pardonner : pour beaucoup, le fait même de penser est un si long chemin qu'importe le résultat final, qu'ils l'aient fait, c'est déjà bien.
Et puis, après tout, vivre avec un handicap nous rend d'autant plus méritant au quotidien, non ? Et des compliments comme ça, c'est toujours
La vie vaut-elle encore la peine d'être vécue ?
Oui. La vie, c'est notre seule richesse, pleine d'incertitude et de surprise, de changements en renouveaux.
Qui peut dire de quoi l'avenir sera fait ?
Scènes de la vie ordinaire
Histoires d'un jour – Histoires de toujours
"It is easier to find men who will volunteer to die, than to find those who are willing to endure pain with patience."
- Jules César -
(Il est plus aisé de trouver des volontaires pour mourir que des gens prêts à endurer patiemment la souffrance)
Attention : Ces informations ne remplacent pas un avis médical spécialisé
et ne constituent tout au plus que des éléments de réflexions ou de connaissance.
Le retour veineux assure la remontée du sang des pieds vers le coeur. Un retour veineux insuffisant va de paire avec une dilatation des veines qui n'ont plus suffisamment de tonus pour jouer leur rôle vasoconstricteur.
La stagnation du sang au niveau des jambes peut entraîner une sensation de lourdeur des jambes, de fourmillement dans les jambes et de démangeaison.
Afin de diminuer les effets négatifs, il est conseiller de pratiquer une activités régulières, de limiter les positions debout ou assise prolongées quand c'est possible ou d'avoir recours à des chaussettes/bas de contention.
Il également bon d'appliquer des douches tempérée/froides aux pieds ou d'éviter les chaussures à talon.
Le lavage des bas/chaussettes de contention doit se faire aussi souvent que possible, par exemple après chaque utilisation, avec un produit nettoyant doux et neutre.
Le lavage régulier permet de redonner l'élasticité initiale et de retrouver la compression veineuse nécessaire pour un meilleur retour veineux.
Les conditions rigoureuses perturbent grandement le quotidien des personnes handicapées et a fortiori les personnes à mobilité réduite.
En effet, qu'elle soit en fauteuil roulant, tributaire d'un déambulateur, d'une canne pour la marche ou malvoyante, la neige, la glace, les déplacements extérieurs en deviennent bien plus périlleux.
Pourtant, faut-il vivre enfermé pour autant ? Non !
C'est pourquoi pendant les saisons hivernales, les aides aux personnes handicapées sont d'autant plus précieuses et il ne faut pas hésiter y à faire appel, notamment aux services d'aides à domicile !
Le reflux acide de l'estomac… Une technique pour en maîtriser les nuisances est à l'étude. En savoir plus ici
Les Grandes Misères du fauteuil roulant .... en savoir plus (document .pdf de l'Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur affaires sociales (ASSTSAS) - Québec Canada)
Quelques points sensibles où peuvent s'accumuler des tensions ou des douleurs:
Le venin d'Abeilles et la sclérose / Maladie de Charcot
Bien qu'Internet fournisse une multitude de sites sur l'Apithérapie, essentiellement en Anglais, une étude hollandaise laisserait à penser que le venin d'abeille n'aurait peut-être pas de véritable effet bénéfique pour les malades atteints de sclérose.
Mais avec autant de conditionnel dans une même phrase, en sommes-nous vraiment sûr ?
Après tout, on prône bien le venin d'abeille comme anti-rhumatismal et anti-inflammatoire (>> voir ici <<).
Alors qu'en est-il vraiment des effets primaires et secondaires ?
L'hypothermie
Face au vent, au froid, au mauvais temps, les personnes handicapées sont extrêmement vulnérables.
Leur système de régulation interne leur faisant défaut, leur chaleur corporelle dépend de la température ambiante.
Attention donc à bien se couvrir ou toujours avoir des habits protecteurs avec soi !
…en savoir plus
Spasmes et spasticité
Les spasmes musculaires, tout comme la crampe, est une contraction involontaire des fibres musculaires.
Ils sont dus à une perturbation de la transmission des impulsions électriques du système nerveux central aux muscles en raison de la perte de l'enveloppe de myéline des fibres nerveuses responsables de cette fonction.
La spasticité est aussi un symptôme qui apparaît chez les patients ayant une lésion cérébrale ou médullaire d'origine multiple.
Cette spasticité s'intègre bien souvent dans un tableau complexe associant déficit neurologique sensitif ou moteur, déficit cognitif, troubles fonctionnels divers.
Les mécanismes neurologiques de la spasticité sont complexes. Ils sont partiellement connus. Dans tous les cas, il existe une lésion du système nerveux central qu'il s'agisse du cerveau ou de la moelle.
Les mécanismes sont vasculaires, traumatiques, infectieux, dégénératifs. Il semble que le principe général soit une perte de la régulation normale des interneurones et du motoneurone… en savoir plus ou Diagnostic Sclérose en plaques
Les escarres
Le seul moyen pour éviter leur survenance est de veiller à régulièrement changer ses appuis, par exemple dans le fauteuil, et garder son corps en mouvement… en savoir plus sur Wikipedia
Les embolies
Pour lutter la contre, il est recommandé d'exercer une activité physique régulière, une activité sportive. Pour autant, cela n'est pas suffisant.
D'autres facteurs tels qu'une alimentation saine ou une vie harmonieuse ont aussi leur importance… en savoir plus sur Wikipedia
Ongles incarnés
Surtout, ne pas couper vous-même l'ongle pour isoler la partie incarnée. Celle-ci continuera de toute façon à s'enfoncer
Changez de chaussures pour des chaussures confortables, remettez à plus tard l'adaptation à des chaussures neuves
Évitez les bains trop chauds
Évitez la transpiration excessive. Arrêtez le sport avec chaussures le temps des soins
Supprimez les chaussures à talon dès le début de l'incarnation.
En s'écrasant vers l'avant, le gros orteil expose dangereusement son ongle
Cors et durillons
Porter sans tarder des chaussures plus larges et plus souples
Amortir et équilibrer les pressions avec des anneaux, des bandages en mousse, des soutiens de voûte plantaire et des barres métatarsiennes.
Ces matériels doivent être calibrés par un orthopédiste.
Ponçage du cor à la pierre, dans le bain
Soigner les lésions à l’aide d’acide salicylique à 17 %, de collodion ou d’emplâtres d'acide salicylique à 40 %.
Ceci est le travail du podologue.
Attention à l'automédication, souvent inefficace.
Problèmes intestinaux
Le dysfonctionnement digestif est souvent une premiàre résultante du handicap.
Il naissent essentiellement du relâchement et de la perte de contrôle des muscles digestifs ou fessiers.
Toutefois les choix alimentaires peuvent également influer.
Par exemple, il est conseillé de :
Éviter les boissons gazeuses et la bière.
Après un repas, prenez des tisanes de camomille, de menthe ou de fenouil plutôt que du café ou du thé.
Elles ont des propriétés qui aident à prévenir le ballonnement et la flatulence.
Il semble aussi que quelques gouttes d'extrait de menthe, de cannelle ou de gingembre dans un verre d'eau aient le même effet.
Éviter de manger trop gras ou trop copieux
Réguler l'apport en fibres alimentaires dans son menu. Elles aident à prévenir la constipation mais peuvent aussi causer des flatulence.
Ne pas avaler trop d'air en mangeant. L'excédent d'air dans le système digestif entraîne des ballonnements, des gaz et des éructations (rots).
Si vous êtes un amateur de légumineuses, des fèves au lard, par exemple, mais que leurs effets vous désespèrent, essayez ceci : faites-les tremper toute une nuit dans l'eau, puis cuisez-les à petit feu.
Il semble en effet que les légumineuses perdent leurs propriétés gazogènes dans l'eau et à la cuisson.
Vous pouvez également prendre du Beano avec votre première bouchée de légumineuses.
C'est un enzyme liquide qui aide à prévenir les gaz.
(lien Wikipedia)
On parle de membres fantômes lorsque le cerveau réagit comme s'il était en présence d'un membre pourtant partiellement ou intégralement amputé et de douleurs fantômes lorsque des douleurs (picotements, fourmillements, crampes ou brûlures) sont ressenties comme provenant de ces membres fantômes.
(sources : Allo docteurs France5, Travail de mémoire_d'Anne_Curelli - Haute École de Louvain-en-Hainaut, Wikipedia)
Des processus de transformation dans le cerveau et la moëlle épinière pourraient être responsables des douleurs fantômes.
Comme pour toutes les autres douleurs neuropathiques, il n'est pas facile de trouver une solution médicale classique, qui sont du type analgésique (anti-douleur), opiacé, anti-dépresseur ou chirurgical (implantation d'électrodes le long du système nerveux).
Mais d'autres traitements existent également, même si aucun n'est d&ecute;finitif ou totalement satisaisant.
Parmi ces traitements, on peut compter :
Le grand nombre d'infections urinaires symptomatiques et de leurs conséquences sur l’ensemble du système oblige à réagir avec attention à ce risque. En outre, les infections urinaires présentent un danger important de récidives, notamment chez les femmes et chez les personnes atteintes d'une vessie neurologique pratiquant l’auto-sondage.
L’urine est un liquide composée de 95% d’eau accompagnée de 2% d’urée, de moins de 0.03% d’acide urique et de sels minéraux. L’urine est normalement stérile et peut même présenter une certaine activité antibactérienne (Kaye 1968) mais l’urètre distal est souvent contaminé par les flores bactériennes cutanées, génitales et digestives sur ses premiers 3 millimètres.
Aussi, les médecins considèrent généralement que la source de ces contaminations s’avère d’abord d’origine endogène, (contamination à partir des organes proches).
Cependant, l’infection peut aussi provenir d’une exposition à du matériel ou des solutions contaminés. En outre, une partie importante des infections n’a pas d’origine identifiée et procéderait d’une propagation interne, peut-être à partir du système nerveux.
Une miction puissante, volumineuse et normale permet d’éliminer 99,9% des germes.
L'infection urinaire symptomatique est la seconde cause de mortalité, et la première cause de morbidité et d'hospitalisation chez les personnes présentant une vessie neurologique (Frankel et al. 1998).
Toute infection urinaire avec fièvre (pyélonéphrite, prostatite) peut se compliquer de septicémie. Le risque ultime est l'insuffisance rénale terminale dont le traitement est l'hémodialyse.
Ainsi, la contamination est ascendante, c'est à dire que l'infection remonte d’abord au niveau de l’urètre (urétrite), puis atteint la vessie (cystite), et peut se poursuivre jusqu’aux reins (pyélonéphrite).
Une mauvaise vidange de la vessie favorise le risque d'infection. La constipation peut également induire une contamination à cause de la stagnation prolongée des matières fécales dans le rectum. Il faut également veiller à l’hygiène des toilettes utilisées, notamment pour les handicapés.
Chez la femme, les infections urinaires sont facilitées par la faible longueur de l'urètre (environ 3 cm), la modification de l'acidité vaginale par la diminution des œstrogènes et des sécrétions vaginales après la ménopause.
Certains modes d’hygiène (fréquence de change des serviettes hygiéniques, douches vaginales déséquilibrant la flore bactérienne habituelle du vagin) peuvent faciliter la colonisation de l'urètre par les bactéries pathogènes.
L’infection est aussi favorisée lors des rapports sexuels, notamment par le frottement du méat urinaire. Souvent, la première infection coïncide avec le début de l'activité sexuelle. L'utilisation de gel spermicide s’avère également un facteur accroissant le risque d’infection.
Le fait de s'essuyer d'arrière vers l'avant après être allée à la selle augmente le risque d’apport de bactéries vers le méat urinaire.
Chez l’Homme, la longueur de l'urètre (20cm environ) explique la rareté des infections. Les sécrétions prostatiques acides possèdent en outre un rôle antibactérien.
La diminution de ces sécrétions, l’hypertrophie prostatique et surtout la mauvaise vidange vésicale augmentent la fréquence des infections urinaires.
Il est fréquent qu'on ne retrouve aucune cause primaire à l'infection urinaire chez l’homme.
On considère en général que l'infection urinaire est liée dans la majorité des cas à une insuffisance d’hydratation et à une mauvaise vidange vésicale favorisant la stagnation et l’adhésion d’un film bactérien, notamment au niveau des sphincters.
En outre, les troubles neurologiques de la vessie et les manœuvres intra-urétrales qui en découlent, ou la contamination des organes proches sont susceptibles de produire des infections ou d’en augmenter la fréquence (Reig 1999, Cardenas et al. 2004).
Ainsi, l’auto-sondage constitue le principal facteur aggravant le risque de survenue et de récidive des infections urinaires.
L’auto-sondage est une méthode de drainage qui a permis de réduire le nombre d'infections urinaires par rapport au sondage avec sonde à demeure (De Ridder et al 2005), notamment dans le cas de la SEP (Maki-Dennis et al. 2001). Toutefois, les études à long terme montrent que l’incidence des infections urinaires atteint au moins 40% de bactériurie et un taux variant de 8 à 13.6 infections pour 1000 patients-jour dont le drainage intermittent est réalisé plus de 5/6 fois par jour sous autosondage (Perrouin-Verbe et al 1995, Dupon, 2007, étude disponible)
Une étude récente (Mange et al. 2007) montre que la consommation de volailles et de viande de porc augmentaient le risque de contamination et d’infections urinaires, notamment par des bactéries résistantes telles que E coli.
L’infection urinaire
Une infection urinaire survient quand une bactérie pénètre dans l’urètre puis dans la vessie et commence à se multiplier, entraînant un effet pathogène. On indique une infection lorsque le nombre de germes est supérieur à 10 000/ml.
Le diagnostic d'infection urinaire repose sur un examen bactériologique des urines (ECBU), qui va mettre en évidence le germe responsable, et analyser la vulnérabilité de ce germe à différents antibiotiques (antibiogramme).
Le prélèvement doit se faire dans des conditions rigoureuses d’asepsie. La répétition des antibiothérapies augmentent le risque de sélection de bactéries multi résistantes, sans diminuer la sévérité des infections urinaires symptomatiques. Le traitement de l'infection urinaire repose donc sur une antibiothérapie sélective, souvent pendant 10 jours.
Il existe également, disponibles en pharmacie, des bandelettes réactives qui peuvent détecter une infection. Elles sont fondées sur la détection d’une réaction de l’organisme aux germes et sur la détection des produits métabolites. La présence des leucocytes polynucléaires neutrophiles (globules blancs) dans les urines (leucocyturie) révèle la réaction initiale de l’organisme à la possible présence de germes.
La présence de nitrites, produit par le métabolisme des bactéries, met en évidence une infection. Les nitrites demandent environ 4 heures pour atteindre un seuil détectable dans l’urine, Aussi le recueil des urines doit-il plutôt s’effectuer sur les premières urines du matin.
Une infection urinaire peut n'entraîner que très peu de symptômes visibles, notamment chez les handicapés avec vessie neurologique. Souvent l'infection de la vessie se manifeste par des sensations de brûlures pendant les mictions et surtout par la répétition trop fréquente des besoins d'uriner.
L'infection haute du rein (pyélonéphrite) entraîne assez généralement la détection de signaux pathologiques, notamment une fièvre élevée à 39°-40° avec des frissons nocturnes et une altération de l'état général. La fièvre constitue un indicateur de la gravite de l'infection.
Les germes infectieux
Microbes, bactéries et virus sont les termes biologiques qui désignent les germes responsables de maladie.
Les virus sont des êtres de taille infinitésimale à la limite du vivant et ne sont pas constitués de cellules. Ce sont des assemblages d’ADN protégés par une coque de protéines qui leur donne un pouvoir d’infection. Ils sont rarement en cause dans les infections urinaires.
Les bactéries sont des organismes vivants constitués d’une seule cellule. La plupart (80% des cas) des infections urinaires sont liées à un microbe, le colibacille Escherichia coli qui occupe normalement le colon et participe de la flore intestinale. La plupart des souches sont normalement inoffensives mais d’autres s’avèrent très pathogènes tels E. coli O157:H7, qui provoque des complications rénales graves (le syndrome hémolytique-urémique, ou SHU). Escherichia coli a été l’un des premiers bacilles découvert en 1885 par le chercheur dont elle porte le nom, Théodore Escherich.
D’autres germes peuvent aussi être responsables de l’infection, notamment les Klebsiella pneumoniae, les microcoques Staphylococcus saprophyticus ou les entérocoques Enterococcus (Streptococcus) faecalis dans environ 5% à 10% des cas. Enfin, 10% des infections sont dues à des Proteus mirabilis, souvent associés à la présence de calculs dans les reins.
D’autres organismes, comme le Chlamydia et le Mycoplasme, s’avèrent également la cause d’infections mais, contrairement aux autres germes, l’infection peut alors être d’origine vénérienne, transmise d’un partenaire sexuel à un autre, nécessitant le traitement des deux partenaires.
Les germes peuvent s’avérer plus "virulents" les uns que les autres, en particulier par leur propriété d'adhérer plus ou moins à la muqueuse du tractus urinaire. Cette aptitude est liée à la paroi cellulaire des bactéries. La paroi détermine la forme et la survie de la bactérie (elle est antigénique) et constitue le système d’échanges avec le milieu extérieur.
On distingue les germes gram-négatifs, comme E. coli, Proteus ou Klebsiella et les germes gram-positifs tels que Staphylococcus. La coloration de Gram permet de séparer les bactéries à paroi épaisse des bactéries à paroi fine.
Les parois bactériennes épaisses sont composées presque uniquement de peptidoglycane ou muréine. Il s’agit d’une structure lamellaire faite de chaînes glucidiques reliées entre elles par des peptides.
Les parois bactériennes fines présentent une structure plus complexe constituée d'une fine couche de mucopeptide recouverte d'une membrane externe ou pariétale et séparée de la membrane cytoplasmique par un espace appelé espace périplasmique.
A la surface de la paroi bactérienne, les bactéries possèdent des pili, sorte de formation à structure protéique (piline) se présentant sous la forme de cils visibles seulement au microscope électronique. Certains pili, les fimbriae (frange) favorisent l'adhésion des bactéries aux muqueuses et constituent des facteurs de virulence.
La prévention des infections urinaires
L’urine est un milieu facilement colonisable par les germes. S’hydrater régulièrement et accroitre la prise de boisson permet d’augmenter le flot urinaire et de diminuer le maintien des bactéries. La virulence des bactéries est dépendante de leur aptitude à adhérer à la muqueuse du tractus urinaire et des sphincters. C’est pourquoi la paroi bactérienne est généralement la cible d'antibiotiques et des produits à pouvoir antiseptique. En raison de la différence de composition de la paroi bactérienne, les bactéries Gram négatives apparaissent moins sensibles que les bactéries Gram positives aux substances antibactériennes (Ahmad & Beg, 2001).
À notre connaissance, peu d’antiseptiques ou de produits alcalinisant ou acidifiant urinaires ont fait la preuve d’une réelle efficacité préventive. Attention, les plantes médicinales ne sont pas dénuées de risques (allergies...) et ces produits peuvent présenter des effets secondaires indésirables chez certaines personnes.
Parmi les plantes et substances reconnues ou ayant montré une certaine efficacité de prévention des infections urinaires, on peut retenir :
Plantes ou substances
Effets
Airelle rouge
Vaccinium vitis-idaea
D’une manière identique à sa cousine américaine, la canneberge, les anthocyanines et proanthocyanidines contenues dans les airelles rouges modifieraient l'adhésion des bactéries notamment Gram+ et de Eschericha Coli et diminuerait ainsi le nombre et la fréquence des infections urinaires (Head 2008, Lehtonen 2009).
L’efficacité semble plus aléatoire pour les vessies neurologiques.
Bouleau
Betula sp./ B. pendula
La sève, l’extrait sec d’écorce ou de feuilles de bouleau et l’huile essentielle auraient à haute dose un effet diurétique et révèle une bonne action de désinfectant du tractus urinaire (Başer & Demirci 2004, Kumaraswamy et al 2008). Cette action serait renforcée par une haute teneur en vitamine C.
L’acide bétulinique inhibe la croissance de Staphylococcus aureus et Escherichia coli (Patocka et al. 2003)
Bruyère
Erica cinerea / Calluna vulgaris.
Traditionnellement utilisée par la pharmacopée, la bruyère montre des propriétés anti-inflammatoires (Tunon 1995) et les substances contenues dans la plante auraient un effet antibactérien (Kumarasamy et al. 2002).
L’action s’est révélée infructueuse avec Erica sicula (Akkol et al 2008) et la bruyère n’agirait pas sur les Candidoses (Keskin et al. 2010)
Busserole ou Raisin d'ours
Arctostaphylos uva ursi
Traditionnellement utilisé par la pharmacopée, l’efficacité préventive de l’extrait sec de la busserole a été testée avec une certaine efficacité sur le bas appareil urinaire et sur des bactéries gram- (Beaux et al. 1999, Shimizu et al. 2001, Head 2008).
L’efficacité de la canneberge est reconnue pour la cystite (action des proanthocyanidines) sur les germes Gram+ (Howell 1998, Weiss et al. 1998, Head 2008, Jepson & Craig 2008) mais peu efficace sur les vessies neurologiques (Jepson & Craig 2008, Ferrara et al. 2009) et sur certaines souches de germes (Habash 1999).
La prise régulière de canneberge réduirait l’incidence des infections chez la femme (McMurdo et al. 2009).
Centaurée
Centaurium erythraea
L’extrait de centaurée est actif en tant que anti-inflamatoire et a montré in vitro un effet antibactérien contre Staphylococcus aureus, résistant à la methicillin (Kumarasamy et al. 2002). L’effet diurétique accroit l’efficacité de la plante (Haloui et al. 2000).
Echinacée
Echinacea angustifolia.
L’extrait sec de la plante aurait un effet anti-infectieux (Rehman 1999) grâce à l’activation des leucocytes (Stimpel 1984). Reconnue comme efficace par Barrett (2003) et par la Fondation Lucie et André Chagnon (spécialiste santé, Canada), son efficience reste cependant contestée (Percival 2000).
La plante est efficace contre les infections respiratoires à Rhinovirus (rhumes) (Turner 2000)
Hydraste du Canada ou Framboise de terre
Hydrastis canadensis
Les propriétés médicinales anti-infectieuses (Rehman 1999) de l’hydraste seraient liées à la présence de l'hydrastine et la berbérine (Scazzocchio et al. 2001).
Elle n’aurait au contraire aucun effet sur les rhumes en dépit de sa réputation, notamment en médecine chinoise (Bergner 1997).
Origan
Origanum vulgare
Les huiles essentielles d’origan (et de thym à thymol) sont apparemment efficaces contre les infections à Escherichia coli (Sivropoulou et al. 1996, Aligiannis et al. 2001, Sahin et al. 2004) et Candida (Dorma, & Deans 2000). L’efficience est moindre pour Staphylococcus aureus, mais l’huile essentielle d’origan reste active (Kaloustian et al. 2008). Ce sont les phénols présents (thymol, carvacrol) dans les huiles essentielles qui possède l’activité antibactérienne.
L’huile essentielle reste toxique et exigerait l’adjonction d’un protecteur hépatique.
Pamplemousse ou Citrus
grandis (extrait de pépins)
Efficacité antibactérienne (Gram+ et Gram-) in vitro (Bae et al. 1999, Heggers et al, 2002, Reagor et al, 2002) en modifiant la paroi bactérienne et effet gastroprotecteur (Zayachkivska et al 2005).
Prêle des champs
Equisetum arvense
Peu d’études viennent soutenir une réputation discutable.
Pro-biotiques
Bifidobacterium,
Lactobacillus,
Levure de bière
Saccharomyces
Les pro-biotiques sont des micro-organismes dont la présence permettraient de contrer la prolifération des pathogènes et de lutter contre les désordres intestinaux (notamment diarrhées, turista, constipation, syndrome de l’intestin irritable) (Szajewxska & Mrukowicz 2001, Borowiec & Fedorak 2007, McFarland & Dublin 2008, Chmielewska & Szajewska 2010).
Le taux de cystites urinaires serait réduit de près de 30% (22%-34%) avec un apport quotidien de pro-biotiques, (Kontiokari et al 2004, Bauer et al 2005, Head 2008) mais d’autres études ne confirment ce résultat.
Terminalia spinosa
« Caprier », Myrobolan
Efficace in vitro contre Helicobacter et Candida (Fabry et al 1996)
Thym
Thymus vulgaris
Efficacité antiseptique de l’huile essentielle (assez toxique) et de l’essence (Kandil et al. 1994, Manou et al. 1996, Essawi & Srour 2000) inhibant la croissance de nombreux germes Gram+ ou Gram- tels Bacillus subtilis, Escherichia coli, Staphylococcus aureus (resistant), Pseudomonas aeruginosa, et Enterococcus fecalis.
La plante a été surtout testée sur les bactéries de la cavité buccale (Fine et al. 2000).
Depuis plus d'un demi-siècle, les antibiotiques ont été la réponse à tous les problèmes bactériologiques.
Mais leur utilisation massive, durant les deux guerres comme au delà, ont généré de nombreuses souches résistantes.
Cela est d'autant plus alarmant que, bien que peu d'études existent à ce sujet, les hôpitaux sont au coeur de la prolifération de nombreuses bactéries, exogènes autant qu'endogènes.
Cela peut parfois conduire à une mort certaine et les personnes handicapées comme les malades chroniques, dont le système immunitaire est plus fragile, sont aux premières loges pour en subir les conséquences.
Et c'est souvent dans ses cas-là, que l'inefficacité des antibiotiques devient le plus cruelle.
Pourtant toutes les bactéries ne sont pas nocives pour autant et nombre d'entre elles, dans leur milieu naturel, sont même essentielles à la vie, comme par exemple celles qui engendrent la digestion et prolifèrent dans l'estomac.
À chaque utilisation d'un antibiotique, les liens de l'organisme avec les "bonnes" bactéries sont donc également altérés, tout comme se trouve court-circuité le potentiel d'auto-défense de l'organisme.
Cela dit, aussi vrai que pour la personne handicapée, l'utilisation des antibiotiques est presque incontournable et fréquente, il est néanmoins bon de veiller à ne pas en abuser ni surdoser et de les réserver, autant que possible, pour les cas de véritable nécessité.
Antiseptiques urinaires - La méthénamine
Les dérivés de la méthénamine sont des antiseptiques fréquemment utilisés pour combattre les batteries urinaires.
Puisque ceux ne sont pas des antibiotiques, le problème de la résistance bactérienne ne se pose pas dans les mêmes termes.
Si l'urine est suffisamment acide, la méthénamine se décompose en ammoniaque et formaldéhyde bactériostatique.
Mais l'efficacité du traitement reste pour autant directement tributaire de l'acidité urinaire initial.
Ce produit est contre-indiqué en cas d'allaitement ou d'un fonctionnement déficient du foie.
Les interférences bactériennes
Avec les interférons, substances déjà présentes dans l’organisme et fabriquées par les globules blancs ou certains virus, on introduit en nombre des cellules inoffensives afin de stimuler la défense immunitaire.
C'est le principe même de la vaccination.
Lors d'une prise pour infection urinaire, il faut alors éviter l'utilisation simultanée d'antibiotique qui pourrait nuire à la qualité du traitement.
Il y a trois types d'interférons parmi lesquels l'interféron bêta-1a, utilisé dans le traitement de la sclérose en plaques.
Les effets secondaires indésirables sont une augmentation de la température corporelle, des douleurs musculaires, des courbatures, de la fatigue, un amincissement des cheveux, de l'insomnie, des troubles d'humeur, des diarrhées ou peuvent parfois conduire à une dépression nerveuse.
Approche nutritionnelle
Canneberge (airelle) : Le fruit de canneberge est reconnu pour ses qualités thérapeutiques.
Il contient deux éléments particuliers, la proanthocyanidine et l'acide quinique, flavonoïdes contribuant à diminuer la fixation, sur les parois des voies urinaires, de certaines bactéries coliformes (Escherichia coli) souvent responsables d'infections.
Ses effets avérés restent toutefois limités en raison du faible nombre d'études menées : efficacité pour prévenir les infections urinaires, adoucir l'odeur de l'urine et soigner les infections urinaires légères.
D-Mannose
Le D-mannose, présent dans certains fruits dont les airelles (canneberges), peut prévenir contre certaines maladies bactériennes de la vessie et de certaines voies du système urinaire.
Prêle des champs
La prêle des champs, également appelée Queue de rat, Queue de Renard ou Queue de Cheval, a un effet important comme reminéralisant et diurétique de par sa richesse en éléments minéraux comme la silice, le potassium, et le calcium.
On utilise la teinture mère pour soigner l'inflammation de la vessie (cystite) et l'infection urinaire.
Baie de Genièvre
La genièvre est un arbuste à baies bleu violacé et aux feuilles épineuses.
Les baies et les jeunes pousses, préparées en infusion, ont des effets diurétiques, stomachiques (Qui facilite la digestion gastrique) et digestifs.
Ils auraient été utilisé contre l'asthme. Un usage abusif du genévrier peut provoquer des troubles rénaux.
De ce fait, il ne doit pas être utilisé durant la grossesse.
Le Buchu
Le buchu est une plante aromatique qui contient des huiles essentielles. Ses feuilles sont récoltées pendant la floraison, puis séchées.
Les huiles volatiles sont ensuite extraites par distillation à la vapeur et sont employées en aromathérapie et en parfumerie.
Selon la médecine populaire, le buchu posséderait des propriétés antiseptiques et diurétiques.
On l'utilise, entre autres, pour traiter les infections urinaires, le rhumatisme, la goutte et les troubles digestifs.
L'asperge
De la même famille que l’ail et l’oignon, l'asperge a des composantes communes avec ces deux plantes : richesse en vitamines A, B et PP, phosphore, manganèse et aussi en asparagine, qui donne une odeur spéciale à l'urine.
Elle est diurétique, dépurative (Qui purifie l'organisme, en favorisant l'élimination des toxines) et légèrement laxative.
Le persil
La racine du persil est employé comme diurétique.
Les feuilles et la semence sont utilisées comme stimulant et emménagogue (stimulation du flux sanguin), en poudre à la dose de 2 g ou en sirop fait avec ces feuilles (deux à trois cuillerées).
L'apiol, utilisé en doses de 0.2 à 0.6 ml sous forme d'huile essentielle volatile extraite de l'essence de persil, est antipériodique, emménagogue (stimulation du flux sanguin) et fébrifuge (fait tomber la fièvre).
Certains lui attribue donc des propriétés antiseptiques. Mais à forte dose, c'est un irritant, suspecté d'être toxique, endommageant le foie et les reins.
Les feuilles sont employées en médecine populaire comme résolutives en application externe (cataplasme contre les engorgements laiteux).
Le céleri
Les feuilles et les racines du céleri sont diurétiques et carminatives.
Les graines de céleri des agents antibactériens incluant de l'apiol.
L'Ail
Aliment pourvu de grandes qualités nutritionnelles et médicinales, l'ail renferme des vitamines A, B1, B2 et C, divers antibiotiques naturels, des agents anticoagulants ainsi qu'anticholestérolémiants.
L'Hydraste du Canada
L'Hydraste du Canada (Hydrastis canadensis) est une plante d'Amérique du Nord, connue également sous le nom de "sceau d'or".
En homéopathie, Hydrastis canadensis est préconisé dans un certain nombre de cas dont les écoulements chroniques par les muqueuses, la rhinite ou l'urétrite.
Ces racines contiennent également un composé antibactérien et antifongique appelé berbérine.
Guimauve
Les racines de la guimauve, isolées d'une plante poussant sur une terrain marécageux, préalablement épluchées, séchées, et macérées à l'eau froide, présentent une grande vertu apaisante pour les muqueuses.
Gaillet Gratteron
Le Gaillet gratteron peut être trouvé aussi sous le nom de Rièble, Grateron, Gratte-langue, Gaille…
Elle est employée en homéopathie comme diurétique et sudorifique (transpirant). En compresses, elle soigne les irritations de la peau. Elle fut aussi utilisé contre la goutte.
Document (.pdf) de l'Association suisse des paraplégiques - SPV
Sa pose est préconisée lors de rétention urinaire afin de calmer la douleur et d'éviter toute infection. Elle doit être faire dans des conditions d'hygiène irréprochables et par des personnes exercées, par exemple au sein du corps médical.
Sonde (vésicale/urinaire) à demeure
La sonde vésicale à demeure peut être nécessaire en cas d'incontinence urinaire ou de rétention permanente (paraplégique, malade inopérable), lorsqu'aucune autre alternative ne peut être envisagée.
Dans tous les cas, ce geste doit être atraumatique, indolore, stérile.
S'il y a une poche de recueil (sondage vésical en système clos), celle-ci doit être également stérile, munie d'un tuyau de bon calibre et d'une valve anti-retour, semi-rigide et vidangeable.
>>>>> Une conseillère sexuelle à votre disposition <<<<<
Parlons peu mais parlons vrai !
Le problème des personnes handicapées c'est pas vraiment l'affectif ! C'est l'intimité affective… On ne refuse pas à une personne handicapée d'aimer ou d'être aimée... On lui refuse d'être intime avec quelqu'un(e) et d'avoir en amour personnel.
L'amour platonique et aseptisé, homologué par le sain père, le sain fils et le simple d'esprit… ça c'est bon ! On en trouve plein les rues et même dans sa gamelle.
Les personnes handicapées sont inondées d'amour " charitable ", de cet amour fade et bienveillant genre l'amour du plus faible, du plus petit… C'est à en vomir de cet amour au rabais qu'on donne alors que la personne handicapée est une personne avant tout, une personne avec les besoins que les autres.
Elle veut de l'amour, du vrai, celui qui se touche, qui se goûte, que se vit dans la chair… au fond de soi !!!! et qui ait vibrer partout dans le corps !
Parler sentiments, c'est plus dur que parler sexe. Le sexe, on sait ce que c'est et on comprend de quoi on parle m ême si il y a des centaines de façons différentes de prendre plaisir avec son corps.
Parler amour, c'est plus dur car c'est une question d'interprétation. Ce qui est amour pour l'un est charité pour l'autre, compassion, ou pitié…
Parler du droit à l'amour, oui… mais à quel amour ?
Certainement pas à cet amour au rabais, amour de "gala", amour de "pacotille" aseptisé et libellé BCBG…
Non ! On vous tous les amours… de A à Q en passant par tout ce qu’on M !
On refuse à la personne handicapée le droit de vivre pleinement et intiment son amour.
Pourquoi n'autorise-t-on pas les personnes handicapées à vivre ce que les valides se donnent le droit de vivre : une vie sexuelle et personnelle libre et complète ?
Pourquoi la sexualité des personnes handicapées choque tant alors qu'au fond, c'est ni mieux ni moins bien que la sexualité de personnes valides ? …tout juste peut-être, à la rigueur, un peu différent quoique, même là, entre les personnes valides elles-mêmes il y a déjà tellement de vcariantes…
Can you still enjoy sex if you're severely disabled / Peut-on prendre du plaisir au sex quand on est handicapé(e) ?
- Yes, yes, YES !
Source : MailOlinE 9 March 2013
Sexualité & Handicap, des vidéos plus que des maux…
Elle a un rôle physiologique, émotionnelle, sanitaire autant que social et psychologique.
Elle permet à tout être humain de s'identifier à l'intérieur de standards sociaux établis mais aussi de s'émanciper selon des valeurs très personnelles.
Au fait il y a autant de sexualités qu'il y a de compréhensions de la sexualité.
Le corps et sa sexualité sont liés à l'individu autant que ses pensées ou son chemin.
Et aucune sexualité n'est plus satisfaisante ni plus complète qu'une l'autre.
Elles sont toutes les différents reflets une même boule à facettes.
Clairement, la sexualité ne s'arrête pas à l'acte physique et surpasse de loin la capacité de sa réalisation.
La sexualité est en chacun de nous selon notre bon vouloir.
Il est donc erroné de croire que les pensonnes handicapées en sont dépourvues et diffamant de leur renier toute possibilité d'émancipation personnelle et / ou sexuelle.
En résumé, outre son apport émotionnel, le ou les plaisirs qu'elle peut susciter ou les bienfaits physiologiques assossiés à cette activité physique comme à toute autre, la sexualité constitue encore un atout pour l'acceptation de soi, l'identité au sein de la société.
Une vie sexuelle remplie assure une reconnaissance sociale, une conformité sociale ainsi que ce petit plus de bien-être physique et mental qui nourrit l'ego et vous fait sentir être quelqu'un.
Le comportement sexuel relevant des aspects somatiques est sous la double commande des centres encéphaliqueset des centres spinaux dont le fonctionnement est de type réflexe. La connaissance de leur topographie a été précisée grâce à des analyses sémiologiques effectuées chez les paraplégiques.
Ainsi, toute lésion de la moelle épinière chez l'homme conduit inévitablement à un dysfonctionnement génito-urinaire.
Toutefois il y a ce qu'on appelle le para-orgasme qui se caractérise par l'ensemble des manifestations associées à l'éjaculation à l'exception de cette dernière : transpiration, augmentation de la tension artérielle, contractures des abdominaux, puis sédation et détente.
L'intensité du para-orgasme est décrite comme étant assez forte et quasiment équivalente aux données sur l'orgasme masculin mentionnées par les sexologues Masters et Johnson.
Chez la femme, les problèmes organiques semblent moins importants car l'atteinte neurologique n'influence ni la fécondité, ni le déroulement des rapports sexuels.
Enfin, tout blessé médullaire peut opérer un transfert érogène.
Hommes et femmes paraplégiques ont, en effet, la capacité de déclencher les réactions orgastiques par la stimulation de zones qui ne sont pas directement génitales : mamelons, lèvres, bouche, peau du cou ou toute autre partie sensible du corps.
Chez la femme, cette diffusion des zones érogènes semble se faire plus facilement.
La relation affective intense et la disponibilité du partenaire vont faciliter cette évolution.
Ce transfert érogène dépend également de l'acceptation du nouveau schéma corporel.
Pour les personnes handicapées, l'épanouissement de la sexualité reste liée à la capacité de faire le deuil des anciennes possibilités et à la valorisation de l'image et de l'estime de soi.
Plus que pour d'autres encore, climat de confiance, relation amoureuse et affective de qualité sont prépondérantes.
Une lésion de la moelle épinière, ou lésion médullaire, transforme en très peu de temps la vie d'une personne valide en celle d'une personne présentant un handicap permanent.
Une lésion de la moelle épinière peut en effet entraîner une paralysie complète ou partielle des membres inférieurs ou des quatre membres.
Suite à cette paralysie, les victimes sont soudainement confrontées à une série de troubles et de limitations physiques.
Elles deviennent incapables de réaliser quantité d'activités de la vie quotidienne, et ressentent souvent des douleurs et une gêne importante.
Dès lors, il s'agit de trouver une nouvelle orientation vis-à-vis de son propre corps. Mais simultanément, il faut souvent aussi retrouver une nouvelle place dans la société.
Le handicap, tel un iceberg, se caractérise donc par un volet extérieur (paralysie, chaise roulante ou béquilles…) mais aussi un volet intérieur.
Des troubles des fonctions urinaire ou intestinale ou sexuelles, mais aussi les troubles de la mémoire, entre autres, conduisent souvent à autres impacts, tout comme des sentiments d'incertitude, d'isolement et la diminution de l'estime de soi.
Bien que les hommes et les femmes soient clairement différents sur le plan physique, on a pu montrer par des études que la base physiologique de la réaction sexuelle présentait de nombreuses similitudes.
On a également pu constaté que celle-ci peut être scindée en plusieurs phases clairement distinctes.
Le désir (libido, envie);
L'excitation (signes extérieurs : durcissement du mamelon, érection chez l'homme, gonflement du clitoris et lubrification du vagin chez la femme);
L'orgasme (éjaculation chez l'homme, signes extérieurs multiples chez la femmes dont convulsions vaginales, rétrécissement du clitoris, perte de liquidité);
La relaxation.
Chacune des ces phases est caractérisée par des modifications physiques spécifiques et des phénomènes psychologiques qui augmentent en intensité si la stimulation est suffisante, et peuvent diminuer, voire disparaître, lorsque la stimulation diminue ou s'arrête.
De même, on distingue les troubles de la libido (désir absent, insuffisant ou excessif), les troubles de l'excitation (problèmes érectiles, lubrification vaginale insuffisante), les problèmes liés à l'orgasme (anorgasmie, orgasme prématuré ou tardif), la douleur lors des rapports (dyspareunie) et le vaginisme (crampe de la portion externe du vagin empêchant la pénétration sexuelle).
Il est clair qu'un trouble d'une ou plusieurs phases aura toujours des conséquences importantes sur le fonctionnement sexuel et le vécu de la sexualité dans son ensemble.
Ce cycle de réponse sexuelle est essentiellement lié à des réactions physiologiques du corps, associées à l'accumulation de sang (vasocongestion) ainsi qu'à une tension et à des contractions musculaires (myotonie).
Au dessus, tous nos actes sont sous le contrôle du système nerveux central, constitué du cerveau et de la moelle épinière.
Cette dernière est subdivisée en deux types de voies nerveuses :
Les voies descendantes, qui conduisent les influx nerveux moteurs du cerveau vers les différentes parties du corps et provoquent notamment nos mouvements;
Les voies sensorielles ascendantes qui conduisent au cerveau tous les influx sensitifs des diverses parties du corps.
La moelle épinière intervient donc dans le transport des signaux et des messages de et vers le cerveau.
Une lésion de la moelle épinière a pour conséquence d'interrompre totalement ou partiellement la liaison entre le cerveau d'une part, les organes et les muscles assurant les différentes fonctions corporelles d'autre part.
Pourtant. chaque homme et chaque femme est un être sexué, qui a ou non une vie sexuelle active, qu'il ou elle ait ou non une lésion spinale.
Les personnes souffrant d'une lésion médullaire ont, elles aussi, leurs désirs, leurs rêves, leurs besoins et leurs possibilités.
Le désir de vie sexuelle n'est donc pas supprimé par une lésion spinale. La première étape, dans la recherche d'une solution consiste alors à évaluer les possibilités qui subsistent malgré la paralysie.
Cette approche est plus positive que celle qui consiste à se focaliser sur les limitations liées au handicap pour mettre en évidence ce qui n'est plus accessible.
À cet égard, il est important de faire une distinction selon que la personne était ou non sexuellement active avant la survenue de la lésion.
Les sujets jeunes, qui n'étaient pas sexuellement actifs avant la lésion ou sont nés avec un handicap, doivent se construire une identité sexuelle en tenant compte d'emblée des conséquences de leur handicap.
En d'autres termes, ils apprennent immédiatement à circonscrire leurs possibilités sexuelles.
Cela n'est plus le cas des personnes ayant eu une sexualité active, qui ont déjà accumulé des expériences et savent se situer sur le plan sexuel.
Pour elles, une lésion médullaire ébranle les certitudes lentement acquises ou naissantes.
Les réponses à une sexualité altérée par suite d'une lésion spinale sont donc aussi multiples que le sont les désirs des personnes concernées.
Néanmoins, on peut mettre en avant quelques points essentiels communs à toutes.
La perception de la sexualité a connu une évolution importante durant la seconde moitié du vingtième siècle.
Cette "révolution sexuelle" a énormément apporté à notre approche de la sexualité.
Sous couvert de "l'amour libre", la sexualité est sortie du tabou et a gagné une connotation positive : elle est devenue synonyme de choix et de plaisir.
Cependant, d'un interdit absolu, on est arrivé à l'autre approche extrême qui veut que "tout ce qui est possible doit avoir lieu".
Et la sexualité est devenue omniprésente au quotidien : la publicité et les médias nous abreuvant de stimuli et de messages sexuels.
Pourtant, ce n'est pas sa valeur comme langage corporel, signe d'une relation ou acte de reproduction qui est montrée, mais au contraire, elle est illustrée de façon dénaturée et restrictive.
Ainsi :
Lorsque l'on parle de sexualité, on se limite souvent aux relations sexuelles et de pénétrations.
Il s'agit portant là d'une vision très réductrice qui pourrait tout autant nous faire oublier que la volupté, les caresses, les câlins, la séduction, la communication gestuelle et orale ont autant leur place dans un répertoire sexuel sain.
On compte souvent des minima de rapports hebdomadaires pour juger de la santé d'un couple en confondant un peu vite quantité et qualité.
Tout dans nombre de cas similaires, il vaut mieux avoir peu et bien que beaucoup sans vraiment aucune satisfaction au bout.
Les médias représentent la sexualité comme exclusivement réservée aux jeunes, aux valides, à ceux qui ont des formes stéréotypées, à ceux suffisamment sportifs pour se stimuler sexuellement dans les positions les plus acrobatiques et atteindre ensemble le nirvâna sexuel.
La pratique nous apprend toutefois que cette image ne correspond nullement au vécu sexuel de la grande majorité des couples.
D'apràs un quatrième idée fausse, le sexe va de soi dans une bonne relation.
Né d'un désir commun simultané, il vient spontanément et ne nécessite pas d'en parler. C'est l'image de la pulsion, de l'attraction réciproque.
Dans la réalité, nous avons généralement pour partenaire une personne avec qui nous avons seulement l'impression de bien nous entendre.
Mais même en s'entendant bien sur le plan sexuel, il est impossible de lire dans les pensée de l'autre. Une certaine forme de communication est donc primordiale à toute forme de sexualité épanouie.
On entend aussi fréquemment que l'initiative revient à l'homme en matière de sexualité.
Ceci correspond certes au schéma traditionnel mais en réalité, si les deux partenaires expriment leurs désirs et sentiments respectifs, il y a de grandes chances que cette relation satisfasse mieux les besoins de chacun d'entre eux.
L'affirmation selon laquelle il faut arriver ensemble au point culminant du plaisir et de la jouissance tient aussi du roman.
Certes, ce cas de figure est possible mais c'est un cas parmi d'autres et n'apporte aucune plus-value réelle si on excepte l'imagerie romantique.
Dans la plupart des couples, un partenaires jouit avant l'autre. Et cela ne représente aucun gêne tant qu'il n'y a aucun sentiment d'abandon et que la communication aidant, le premier partenaire aide le second à atteindre son plaisir.
source : brochure "Fonction sexuelle / Vécu de la sexualité après une lésion de la moelle épinière", éditée par Pfizer (Bruxelles)
Sexualité Masculine
Attention: Ces informations ne remplacent pas un avis médical spécialisé
et ne constituent tout au plus que des éléments de réflexions ou de connaissance.
Les hommes veulent à tout prix retrouver une érection pour revivre un rapport sexuel.
On doit systématiquement les informer des différents moyens techniques permettant une érection : élastique garrot, vibromasseur pour homme, érecteur à dépression, médicaments comme le Viagra, le Sidelnafil (80% d'efficacité), le Prostaglandines (PGE1) en Injections Intra Caverneuses Edex (95% d'efficacité) ou le Moxisylyte Icavex (40% d'efficacité).
Attention, les molécules d'action cérébrale sont inefficaces.
Pendant le rapport, l'homme évitera d'être dessus pour ne pas porter son corps avec ses bras et perdre son érection.
La verge peut être lubrifiée pour éviter la perte de l'érection au moindre frottement.
L'orgasme a souvent lieu sans éjaculation, ce qui peut être mal vécu mais n'interfère pas sur le plaisir.
D'ailleurs dans la pensée asiatique, il est souvent question de dissocier orgasme et éjaculation dans un but d'élévation spirituelle.
Après l'orgasme, il existe une nette sédation des contractures et des douleurs sous-lésionnelle durant quelques heures.
Mais cela ne restaure pas une sensibilité génitale initialement absente.
Quelque soit le niveau d'atteinte lésionnelle, il s'agit de développer les fantasmes et créer de nouvelles voies de plaisir (stimulation mécanique par le toucher, stimulation psychique par les fantasmes).
Il convient aussi de développer autant que possible les autres sens (toucher, vue, audition, goût), de dépasser la peur de l'échec et se concentrer sur le changement de rythme de la respiration, l'apparition de sueur, de frisson. Progressivement, la stimulation des mamelons, lèvres, bouche, visage, nuque, haut du dos vont provoquer un « para-orgasme » qui apporte détente et bien-être.
Bien que l'éjaculation soit une grande source de plaisir masculin, il n'est pas le seul. Handicapé ou non, chaque homme aurait avantage à découvrir son corps ainsi que les très nombreux points sensibles, excitants, euphorisant, jouissifs qui le constituent.
Ces points sont variables d'une personne à l'autre, d'un moment de la journée à l'autre, d'un âge à l'autre, d'une humeur à l'autre……
Bien connaître est aussi source de satisfaction.
Conseils pratiques : Avant tout rapport sexuel, il est important de veiller à avoir les parties en contact (mains, organes géniatles) aussi propres que possible et de se couper les ongles si nécessaire afin d'éviter toute irritation ou lésion accidentelle.
Pénis et Érection
Directement en rapport avec le syndrome lésionnel, on distingue trois types d'érections :
L'érection réflexe est une érection proche de la normale.
Elle s'obtient par une stimulation appropriée de la région génitale. D'autres manoeuvres sous-lésionnelles, en zone anesthésiée, telles que les manipulations urinaires, peuvent la déclencher inopinément.
L'érection sera toutefois de bien meilleure qualité si la lésion est au-dessus de D10. Dans les syndromes neurologiques complets, l'érection n'est jamais perçue même si la verge atteint ses dimensions maximales.
L'absence de sensibilité se retrouvera aussi lors du retour rapide de la flaccidité qui pourra survenir à tout moment et contrarier la poursuite du coït. Ce phénomène est fréquent et mal compris.
L'érection psychogène est induite par l'évocation érotique et est ressentie par le sujet comme un vague besoin mictionnel.
Il s'agit, dans ce cas, de simple dilatation molle de la verge plutôt que d'érection vraie. Les rapports seront évidemment très difficiles, voire impossibles. Ce type d'érection est rare.
On le décrit dans les atteintes inférieures à D10 - D12 ayant épargné la sensibilité testiculo-épididymaire qui dépend en grande partie de D10.
L'érection mixte associe des conditions appartenant à ces deux autres modes, soit une spasticité sacrée et une lésion inférieure à D10 - D12. Elle peut être compatible avec les rapports sexuels.
Toute altération de l'arc réflexe (centres et/ou connexions nerveuses) détermine un état pathologique. Là aussi, trois situations cliniques peuvent être observées :
Un syndrome lésionnel complet étendu au centre dorso-lombaire, ou au moins à D12 et L1, compromet toute possibilité éjaculatoire et ce d'autant plus que le centre sacré S2 - S4 est touché.
Une lésion médullaire qui recouvre les myélomères sacrés et épargne totalement la jonction dorso-lombaire autorise une émission séminale, mais elle entrave le déroulement ordinaire de l'expulsion.
L'éjaculation se fait alors de façon asthénique, sans jets, ni contractions musculaires. Elle est qualifiée de baveuse.
Une lésion dont la limite inférieure est au-dessus de D10 permet aux deux centres médullaires de fonctionner de façon réflexe et synergique.
Les phénomènes orgasmiques qui accompagnent l'éjaculation sont vécus différemment selon les individus.
Ils revêtent des formes inhabituelles et constituent des équivalents d'orgasme.
Chez les paraplégiques hauts (supérieurs à D4) ou les tétraplégiques, ils peuvent se manifester par des signes d'hyper-réflectivité autonome (HRA) associant des frissons, des céphalées, de l'angoisse, de l'hypertension artérielle ou d'autres désordres végétatifs.
Les paraplégiques bas (inférieurs à Dl2) présenteraient parfois des orgasmes émoussés.
Cependant, l'introduction dans la relation sexuelle de la dimension affective et de l'imaginaire compense souvent, d'une façon ou d'une autre, certains déficits sensitifs.
C'est dire toute l'importance de la vie de couple et de l'expérience prélésionnelle du partenaire paraplégique.
Conseils pour les mois qui suivent l'accident
Au stade aigu de la paraplégie, les préoccupations vitales sont prioritaires.
Toutefois, il paraît prudent de commencer une protection active de la filière génitale dès cette phase.
En l'occurrence, on dégagera par principe les organes génitaux externes de toute compression directe que pourraient imposer certaines postures au lit.
De même, le drainage vésical doit se faire de façon plus physiologique.
En cela, le cathétérisme intermittent peut être préféré à une sonde laissée à demeure dont les conséquences néfastes sur le bas appareil ne sont plus à démontrer.
En l'absence de corrélations précises entre ces quelques mesures et un avenir génital déjà menacé, on peut penser qu'elles ne sont que favorables car elles s'opposent à une pathologie de surcharge.
Perte d'érection
La perte d'érection peut avoir des causes multiples, physiologique mais aussi psychologique. Dans tous les cas, il est conseillé de veiller à une bonne lubrification des organes avec la pénétration.
Serrer la base de la verge avec ses doigts ou ceux de la partenaire afin d'augmenter le gonflement. Lorsque la verge est dans la cavité vaginale, la femme contractera cycliquement ses muscles vaginaux - contractions / relâchements en boucle et à volonté - afin d'entretenir l'érection autant que son propre plaisir.
Penser à des objets plaisants. Ne pas hésiter à en parler à sa partenaire pour une solution de couple ou de faire une pause pour chasser les mauvaises idées.
Problèmes d'érection
Il faut d'abord éliminer les causes évidentes (qui n'ont apparemment aucun rapport, mais seulement en apparence !!!) telles que les causes psychologiques, les infections urinaires, les escarres, les ongles des pieds incarnés.
Cesser l'absorption de certains médicaments néfastes pour l'érection, notamment les anti-contracturants (Liorésal, etc…)
Ne plus porter de façon régulière et prolongée un système collecteur d'urine (Penilex, Conveen…) Pour obtenir une érection de qualité, il faut vider sa vessie avant de recourir aux stimulations locales simples. Explorer la zone et rechercher les endroits réactifs.
Pour prolonger le temps d'érection, on peut placer un anneau caoutchouté à la base de la verge qui augmentera le flux sanguin. Il existe des modèles en vente sur le marché mais à défaut, un préservatif décapité et roulé fera l'affaire. Attention à ne pas trop serrer !
Les injections de prostaglandine sont particulièrement efficaces et sont pratiquées en milieu hospitalier. Elles peuvent aussi être réalisées par la personne elle-même sans problème.
Que faire en cas d'érection prolongée (priapisme) ?
Si l'érection fortement douloureuse dure plusieurs heures, il est conseiller de :
essayer de reproduite une éjaculation, par exemple par la masturbation
prendre un bain froid ou appliquer un corps plus froid sur la verge (poche de glace, par exemple)
Une seule prise, 45 min à 2h avant le rapport, assure une bonne érection obtenue classiquement par stimulation et dure 4 ou 5 heures. Son efficacité serait de l'ordre de 50% à 80% selon les personnes traitées.
Ses principaux effets secondaires sont maux de têtes, rougeurs ou indigestions. D'autres conséquences possibles sont de l'hypotension ou une chute de la pression sanguine.
Il n'y a aucune contre-indication liée à la blessure médullaire.
Par contre, il est formellement interdit aux personnes souffrant d'insuffisance cardiaque, d'angor, et à celles qui prennent des dérivés nitrés, sous peine d'hypotension grave pouvant entraîner la mort.
Avant la prise de ce médicament comme d'autres, il est vivement conseillé de demander l'avis de son médecin.
Produits similaires : Vardenafil / Levitra Tadalafil / Cialis -
Par opposition au Viagra et au Levitra dont les effets durent environ 4 heures, le Cialis peut avoir des effets érectiles jusqu'à 36 heures après la prise du médicament.
Il s'agit d'injecter directement dans l'un des deux corps caverneux (la verge est constituée de deux corps caverneux supérieurs, qui sont responsables de l'érection, et d'un corps spongieux, au dessous dans lequel passe l'urètre), une substance vasodilatatrice qui induira une érection en quelques minutes (5 à 10 minutes).
Les premières injections intra-caverneuses étaient à base de Papavérine, mais ce produit n'est pratiquement plus utilisé car il provoque parfois des priapismes (érection durable et néfaste pour les corps caverneux).
Actuellement, les alpha bloquants sont utilisés quand il s'agit de maintenir une érection déjà existante alors qu'on utilise la prostaglandine PGE1, car elle permet de déclencher l'érection et n'a que peu d'effets indésirables.
L'injection se fait à l'aide d'une aiguille courte est très fine, en position assise, perpendiculairement à la surface du pénis et après avoir soigneusement désinfecté la peau avec un produit non alcoolisé.
Il est important d'enfoncer toute la longueur de l'aiguille dans le corps caverneux afin de ne pas injecter le produit sous la peau.
L'injection se fera alors lentement et après, il faudra faire une légère compression de 1 à 2 minutes au point d'injection avec un coton imbibé du même désinfectant pour éviter un ecchymose.
Il ne faut pas piquer dans la zone médiane supérieure de la verge ou circule des artères et des veines, ni dans la partie inférieure de la verge, ni dans le gland, et il faut éviter les veines superficielle de la peau.
Il est donc primordial de consulter au préalable un spécialiste médical.
Toutes les insuffisances érectiles peuvent être traitées par des injections intracaverneuses, qu'il s'agisse d'une insuffisance érectile d'origine organique ou d'une insuffisance érectile d'origine psychologique.
L'alprostadil appartient à une classe de médicaments appelés prostaglandines et provoque l'augmentation du débit sanguin dans le pénis.
Il induit un relâchement du muscle lisse du pénis, permettant ainsi au sang d'irriguer davantage le sexe et de provoquer une érection.
L'application est réalisée avec l'introduction d'un suppositoire dans l'urètre (le canal par lequel est évacué l'urine). L'opération est
habituellement effectuée après une miction. En se dissolvant, le médicament pénètre dans les régions gorgées de sang du pénis (corps caverneux) et y provoque une érection.
L'érection se produit habituellement 5 à 10 minutes après l'insertion
et dure environ 30 à 60 minutes. La durée de l'effet du médicament varie d'un individu à un autre.
Un médecin doit déterminer au préalablela dose appropriée d'alprostadil. Normalement, la dose initiale d'alprostadil est de
250 µg, et les doses suivantes peuvent augmenter jusqu'à 1 000 µg sur avis médical. Ne pas prendre plus de deux fois
par période de 24 heures. Ne pas réutiliser un applicateur usagé. Ne pas insérer d'alprostadil dans le pénis en érection. Ne jamais
augmenter ou réduire la dose sans avis médical.
Les pompes à érection / Anneau pénien
Ces jouets sexuels ont montré une certaine efficacité à augmentation la qualité de l'érection.
Toutefois leur utilisation est tributaire de quelques conditions dues essentiellement à leur gain limité et au fait qu'ils ne fonctionnent que si le système érectile n'est pas défaillant à la base, c'est-à-dire que l'érection est réalisable déjà avant utilisation.
Le principe de la pompe est celui de la ventouse. Un tube posé autour du pénis et clos aux deux extrémités, relié à une pompe (manuelle ou électrique) fait office de ventouse pour provoquer un vide partiel.
Ce faisant, le sang est attiré dans le pénis et provoque une érection.
Une fois l'érection obtenue, si vous ôtez le cylindre, vous risquez de perdre votre érection. Pour l'éviter, on utilise un anneau pénien que l'on à auparavant positionné à la base du cylindre et que l'on fait coulisser à la base du pénis.
Il fait office de garrot et permet au sang de rester et de maintenir l'érection.
L'implant pénien
Sous anesthésie générale, le chirurgien met en place deux implants en forme de tiges gonflables, un dans chaque corps caverneux. Les implants les plus récents sont emplis d'un liquide et reliés à un réservoir.
Un dispositif sous-cutané situé dans les bourses permet de faire gonfler l'implant qui se remplit de liquide, provoquant une érection, puis de le dégonfler au moment opportun.
Une réaction de rejet de la part de l'organisme peut parfois apparaître à la suite de l'introduction de ce corps étranger qu'est l'implant.
Notons encore que l’implant donne une érection au pénis, mais pas au gland, qui peut sembler plus mou que naturellement.
Le vibromasseur
Cet outil s'utilise toujours sur une peau lubrifiée pour éviter les irritations cutanées. Si besoin, il est recommandé d'humidifier localement avec un lubrifiant (eau, salive, gel intime) et de caresser la zone afin d'éveiller la sensibilité naturelle.
Selon le choix de la zone à exciter, on démarre les vibrations lentement en effectuant :
de légères rotations sur la verge et en particulier autour du gland,
de légers mouvements autour de l'orifice anal, sans trop de pression, pour exciter les nerfs. Si l'excitation devient irritation, il vaut mieux arrêter là. Sinon bien éveiller l'anus avec des mouvements circulaires aléatoires du poignet et doucement presser sur le vibromasseur afin de le faire pénétrer.
Chez l'homme, L'utilisation d'une stimulation vibratoire appliquée sur le frein du prépuce délivrant une vibration à la fréquence de 100 Hertz avec une amplitude de 2,5 mm permet chez environ deux tiers des patients d'obtenir une éjaculation.
L'anus est un muscle. Comme tout muscle, il est donc sujet à crispation ou au contraire peux être avantageusement détendu. Et tout comme pour les exercices sportifs, il existe des substances chimiques pour y aider (type vaso dilataeur)
La sodomie ne présente que peu de risque pour autant qu'elle ait été pratiquée avec précaution (y compris nettoyage du pénis ou des objets pénétrants avant et après l'acte afin d'éviter toute infection) et l'élémentaire lubrification.
Ne pas lésiner sur la quantité de lubrifiant, si nécessaire. Les principaux désagréments connus sont l'apparition d'hémorroïdes (surtout avec l'âge ou un mauvaise préparation avant l'acte), une certaine contracture (constiputation) ou un certain relâchement local (diarrhée) - suivant comment se passe l'acte, aussi.
Mais pour bien apprécier l'acte et préparer l'anus à la pénétration, il est primordial d'être complétement détendu(e), de vider le rectum si on en ressent le besoin et appliquer une lubrification / crème appropriée.
Proscrire définitivement l'utilisation d'huile végétale ou de graisse animale en cas d'utilisation de préservatif car ils peuvent altérer le latex.
Ne pas hésiter à avoir recours aux préliminaires, une première excitation orale ou vaginale aide à la mise en confiance et à la détente musculaire. Renouveler l'application du lubrifiant au cours du coït anal et aussi souvent que nécessaire.
Le rectum étant particulièrement irrigué, il peut survenir de petites lésions de vaisseaux au cours du coït et s'ensuivre de légers saignements sans gravité. Appliquer alors une crème cicatrisante (celle préconisée pour les hémorroïdes du type Proctolog, par exemple)
Enfin, certains ou certaines trouvent une plus grande facilité lorsqu'ils ou elles poussent vers le pénis ou l'objet pénétrant et en garde la maîtrise du mouvement plutôt que de sentir la pression de ce dernier contre l'orifice anale.
Sexualité Féminine
Attention : Ces informations, souvent tirées d'Internet, ne remplacent pas un avis médical spécialisé
et ne constituent tout au plus que des éléments de réflexions ou de connaissance.
Si les lésions médullaires peuvent compromettre, chez l'homme, la qualité des érections.
Chez la femme, elles peuvent aussi avoir leur influence en altérant le désir ou en générant des rapports douloureux.
Bien que plus rares ou moins visibles, ces conséquences n'en restent pas moins potentiellement préjudiciables au bien-être quotidien.
Toutefois, une femme peut atteindre l'orgasme et être épanouie en dehors du coït.
Les chemins de ces "autres" plaisirs passent par exemple par le clitoris, les rapports bucco-génitaux, la masturbation, les caresses, les manipulations sensuelles ou l'usage d'un godemiché.
Il convient de prévoir de compenser le déficit de lubrification par des gelées spermicides, qui ont en plus un rôle protecteur contre les infections, ou un lubrifiant adapté.
Heureusement, même dans les cas de lésions hautes avec anesthésie complète des organes génitaux externes et internes, la femme peut éprouver des sensations orgasmiques lors d'une pénétration profonde grâce à l'innervation du fond du vagin par le nerf vague venant de très haut et non touché par le traumatisme.
Les femmes décrivent des bouffées de plaisir, sorte de fourmillement qui remonte dans les seins et le cou et donne une sensation de plénitude.
Conseils pratiques
Avant tout rapport sexuel, il est important de veiller à avoir les parties en contact (mains, organes géniatles) aussi propres que possible et de se couper les ongles si nécessaire afin d'éviter toute irritation ou lésion accidentelle.
Les meilleures manières d'assurer une bonne lubrification de la région vaginale restent la mise en condition et les préliminaires sexuels.
Souvent, la mise en confiance, l'atmosphère, les gestes de volupté (caresses, massages, cunnilingus, jeux érotiques…) suffisent à susciter le désir et donc à stimuler la lubrification naturelle ou la dilatation des organes sexuels.
Toutefois, si malgré tout, la lubrification reste défaillante (âge, tabac, certains antidépresseurs, allaitement, abstinence prolongée…) il existe des solutions qu'il faut alors appliquer.
(…en savoir plus)
Vagin peu lubrifié, comment améliorer la pénétration ?
Il est recommandé de pallier le manque de lubrification naturelle en utilisant une crème vaginale du type "gel intime".
Attention, les crèmes parfumées peuvent aussi être cause d'allergie chez les personnes sensibles.
La vaseline
Déconseillé avec le préservatif, l'utilisation de la vaseline est à proscrire car elle colle aux muqueuses et il est difficile de s'en débarrasser, ce qui augmente le risque d'infection.
Il vaut mieux utiliser des crèmes spermicides qui présentent les avantages de limiter les infections gynécologiques et d'être utilisées avec des préservatifs.
Contractures violentes et gêne durant les rapports sexuels. Que faire ?
En adoptant la position sur le côté (voir ici).
La pénétration se fera alors par derrière, le vagin étant très accessible de cette manière.
Je suis tétraplégique et hyperspastique. J'ai trouvé qu'il y a des zones sur les jambes pour stopper les contractures (soi-même ou à l'aide d'une personne), en appuyant près de l'aine, sur les côtés des genoux ou bien en soulevant la jambe sous le genou.
Donc il est possible de faire l'amour sur le dos en ayant les jambes pliées si le partenaire s'occupe des genoux !
Une femme, peut-elle faire l'amour avec une sonde à demeure ?
Oui. La sonde est tube de plastique flexible installé temporairement dans le corps pour permettre l'administration ou l'écoulement d'urine.
Elle ne dérange en rien l'acte de pénétration. Au besoin, il suffit alors de faire remonter la sonde dans le pli de l'aine et de la fixer sur le haut de la cuisse ou sur le ventre avec un bout de sparadrap.
Le coït devra se faire en douceur afin de ne pas entraîner une éventuelle douleur ou une irritation de l'urêtre (la paroi entre le vagin et l'urètre est très fine).
En cas d'utilisation de préservatif, il est toutefois conseillé d'ôter la sonde au préalable afin d'éviter que ce dernier ne se déchire.
Crispation vaginale ou anale
Pour éviter toute crispation vaginale ou anale, il est primordial que le rapport soit pleinement consenti et apprécié de chacun des partenaires.
Une bonne préparation, un climat de confiance et un partage réciproque permettent souvent de couper court à toute éventualité gênante.
Il est également important d'y mettre le soin et le temps nécessaire, sans aucune précipitation ou prise de risque.
Toutefois, si la crispation persiste, on peut tenter de l'assouplir en appuyant patiemment contre les parois internes de l'orifice avec un ou deux doigts préalablement lubrifiés.
Le vibromasseur
Cet outil s'utilise toujours avec une bonne lubrification afin d'éviter les irritations cutanées.
Si besoin, il est recommandé d'humidifier localement avec un lubrifiant (corps gras, salive, gel intime…) et de stimuler la zone afin d'éveiller la sensibilité naturelle.
Selon le choix de la zone à exciter, on démarre les vibrations lentement en effectuant :
… De légers mouvements autour de l'orifice (vaginal ou anal), sans trop de pression, afin d'exciter les nerfs.
Si l'excitation devient irritation, il vaut mieux arrêter là l'expérience. Sinon éveiller localement les sens avec des mouvements circulaires aléatoires du bout des doigts ou de la langue puis doucement presser sur le vibromasseur afin de le faire pénétrer;
… De légers mouvements de rotations ou de va et vient contre le mamelon du sein;
… De légers mouvements de rotations ou de va et vient contre le clitoris;
… De légers mouvements autour de l'orifice vaginal, sans trop de pression, pour exciter les parois externes.
On peut à choix s'exciter avec des mouvements aléatoires contre les lèvres ou introduire le vibromasseur en effectuant des mouvement de va et vient.
Crainte d'avoir des fuites urinaires pendant les relations sexuelles.
Avant toute chose, il faut dédramatiser. Le facteur psychologique est souvent la principale source des petits soucis de la vie amoureuse.
Ensuite, il est conseillé de prévenir son ou sa partenaire du manque de contrôle des sphincters afin que celle-ci / celui-ci ne soit pas pris(e) au dépourvu ni ne se sente abusé(e).
Un dialogue préalable permet de souder la relation au delà de l'événement. La perte de contrôle arrive parfois lors du relâchement qui suit la relation sexuelle, avec l'âge, certains médicaments ou encore l'excès alcool.
Par prudence, il vaut mieux éviter de boire en excès et surtout vider sa vessie dans la mesure du possible avant l'acte. La spontanéité en prend un coup mais au bénéfice du bien être intérieur.
Comment parer aux incontinences fécales(fuites de selles) ?
Cela représente souvent l'une des conséquences du handicap la plus difficile à surmonter et à maîtriser. Comme dans le cas des fuites urinaires, le mieux c'est d'en parler.
Ponctuellement, au moment du rapport sexuel, il est possible d'introduire dans l'anus un tampon obturateur en mousse de polyuréthane.
Au contact de la muqueuse, il s'évase en corolle en moins d'une minute et assure une barrière efficace contre les fuites.
Sinon, il faudrait trouver un équilibre alimentaire quotidien et manger des fibres en suffisance mais sans éxagération, éviter les laxatifs violents, limiter les fruits ou légumes secs… Certains aliments sont dits plus laxatifs, en particulier le kiwi, le melon, les jus de pomme, les pruneaux ou les épinards.
L'anus est un muscle. Comme tout muscle, il est donc sujet à crispation ou au contraire peut être avantageusement détendu. Et tout comme pour les exercices sportifs, il existe des substances chimiques pour y aider (type vaso dilataeur).
La sodomie ne présente que peu de risque pour autant qu'elle ait été pratiquée avec précaution (y compris nettoyage du pénis ou des objets pénétrants avant et après l'acte afin d'éviter toute infection) et l'élémentaire lubrification.
Ne pas lésiner sur la quantité de lubrifiant, si nécessaire. Les principaux désagréments connus sont l'apparition d'hémorroïdes (surtout avec l'âge ou un mauvaise préparation avant l'acte), une certaine contracture (constipation) ou un certain relâchement local (diarrhée) - suivant comment se passe l'acte, aussi.
Mais, même s'il est réalisé avec précautions, l'acte n'est pas pour autant sans conséquences. Tout d'abord parce que, suivant les idées reçues populaires, l'acte peut exacerber quelques réticences et donc des crispations ou tensions.
Ensuite parce que tout muscle peut devenir douloureux ou souffrir d'irritations suivant les humeurs, avec les sollicitations ou avec l'àge.
Enfin, parce que le muscle peut perdre de son élasticité avec le temps ou avec l'àge également. Dans tous les cas, il n'en reste pas moins que la zone restera sensible même au delà et sa sollicitation sans pénétration pourra être très appréciée.
Pour bien apprécier l'acte et préparer l'anus à la pénétration, il est primordial d'être complétement détendu(e), de vider le rectum si on en ressent le besoin et appliquer une lubrification / crème appropriée.
Mais ce plaisir est personnel : autant ce muscle pourra apporter un certain plaisir chez quelques-uns, autant il n'en sera rien du tout chez d'autres.
Dans tous les cas, proscrire définitivement l'utilisation d'huile végétale ou de graisse animale en cas d'utilisation de préservatif car ils peuvent altérer le latex.
Ne pas hésiter à avoir recours aux préliminaires, une première excitation orale ou vaginale aide à la mise en confiance et à la détente musculaire. Renouveler l'application du lubrifiant au cours du coït anal et aussi souvent que nécessaire.
Le rectum étant particulièrement irrigué, il peut survenir de petites lésions de vaisseaux au cours du coït et s'ensuivre de légers saignements sans gravité. Appliquer alors une crème cicatrisante (celle préconisée pour les hémorroïdes du type Proctolog, par exemple)
Enfin, certains ou certaines trouvent une plus grande facilité lorsqu'ils ou elles poussent vers le pénis ou l'objet pénétrant et en garde la maîtrise du mouvement plutôt que de sentir la pression de ce dernier contre l'orifice anal.
Le Point G
Le point de Gräfenberg
Il peut exister, autant chez la femme que l'homme, une zone érogène
appelée le
point G.
Chez la femme, il est situé sur la paroi antérieure du vagin à 1 - 4 cm de profondeur.
Il a la forme d'une petite boule palpable de moins d'un centimètre qui augmente de taille lors d'une stimulation
Chez l'homme, il est situé à la base du gland et se caractérise par une extra sensibilité de la peau.
Toutefois et particulièrement pour la fin, sa recherche peut ne pas être toujours évidente et le gain au final pas forcément toujours proportionnel à l'attente.
À chacun et chacune de prendre le temps ou non de le chercher.
Un film de François Chayé pour l'AFM (Association Française contre les Myopathies)
Libérer la parole, c’est faire avancer la réflexion de tous, valides et non valides, accompagnants, soignants, parents d’enfants entrant dans la puberté, pour que des pistes puissent être lancées, que les familles puissent parler plus librement de sexualité et des problèmes que rencontrent les femmes et les hommes en situation de handicap.
Ce film revendicateur du droit à l’intimité et à la sexualité montre que l’amour permet de s’affranchir de toutes les barrières.
L'Amour sans Limite
Autre film de de Samantha Campredon et François Chayé pour l'AFM.
Comment séduire ? Comment avoir des rapports sexuels ? Comment abattre les limites de son corps ?
Ce documentaire se penche sur la question de la sexualité des personnes handicapées,
En avril 2007, un colloque "Dépendance physique : intimité et sexualité" s'est tenu à Strasbourg à l'initiative d'un collectif inter associatif composé de quatre associations :
AFM (Association Française contre les Myopathies), APF (Association des Paralysés de France), CHA (Coordination Handicap Autonomie) et Handicap International.
Ces associations ont décidé de ne pas rester indifférentes aux demandes exprimées par les personnes présentes.
C'est pourquoi, elles ont souhaité officialiser ce collectif pour continuer les échanges et construire avec les personnes handicapées concernées et les pouvoirs publics, des propositions d'actions pour une meilleure prise en compte de la vie intime, affective et sexuelle des personnes handicapées.
Le Collectif Handicaps et Sexualités se fixe les actions prioritaires suivantes :
le développement de lieux ressources sur ces questions pour les personnes concernées et les professionnels,
la sensibilisation de la population aux questions de sexualité des personnes en situation de handicap,
la prise en compte des questions liées à l'intimité et à la sexualité dans la formation des professionnels du secteur sanitaire et médico-social,
l'appui à la mise en place de services d'accompagnement érotique et / ou sexuel,
l'analyse juridique de la situation actuelle en France et en Europe
Finalement, le 7 mars 2008, le "Collectif Handicaps et Sexualités" a été officiellement lancé au Sénat français.
En voici le Texte Fondateur.
Assistants Sexuels & Objets de Plaisir - ASOP
Enfantement – Maternité – Paternité
L'évaluation des capacités de procréation chez l'homme paraplégique réside d'abord dans le recueil du sperme et ensuite dans l'analyse du sperme, le spermogramme.
Le recueil de sperme
Hormis les méthodes naturelles (coït et masturbation) très peu opérantes, il existe à l'heure actuelle, plusieurs possibilités de recueil du sperme chez le paraplégique.
Moyen chimique
L'injection par voie sous-cutanée de la physostigmine.
Les risques d'hyper réflectivité autonome sont très peu importants, notamment en cas d'atteinte médullaire haute.
Une prémédication par des atropiniques atténue fortement leur apparition.
Ainsi, après des tests en milieu hospitalier, le couple peut appliquer cette thérapeutique chez lui, sans surveillance particulière.
Moyen mécanique
La stimulation vibratoire du pénis est une possibilité plus élégante pour obtenir une éjaculation.
Le vibromassage consiste en une application directe sur le gland (frein du prépuce) d'un appareil électrique (vibromasseur) muni d'un embout en caoutchouc vibrant selon une fréquence de l'ordre de 100 Hz et une amplitude de 2 à 3 mm.
Lorsque le test est positif, l'éjaculation survient dès les premières minutes, de façon contrôlée.
L'induction du vibromassage peut être élargie à tous les patients présentant une spasticité sacrée.
Chez les tétraplégiques menacés par les phénomènes d'hyper réflectivité autonome, la stimulation peut être suspendue à chaque instant.
Aucune complication sérieuse n'a été mentionnée à ce sujet.
La méthode est maintenant bien codifiée et n'a plus besoin de faire la preuve de sa valeur inductrice ni de son innocuité.
Prescrit à domicile, le vibromassage représente une excellente alternative dans l'entretien des éjaculations ; elle a en plus l'avantage de respecter l'intimité du couple.
Moyen électrique
L'électro-éjaculation par sonde intra-rectale.
La technique consiste à stimuler toutes les structures nerveuses locales responsables de l'émission séminale, grâce à une sonde de 20 cm de longueur introduite dans la filière anale.
L'utilisation de ce procédé peut être limitée par le problème des manifestations d'hyper réflectivité autonome toujours présentes chez les tétraplégiques ainsi que par celui des douleurs locales chez les paraplégiques incomplets sensitifs.
Le prélèvement chirurgical de spermatozoïdes au niveau du canal déférent ou par ponction testiculaire permet la réalisation de fécondation in vitro avec micro-injection.
Ces techniques sont proposées en dernier recours et nécessitent une prise en charge en Centre spécialisé d'Assistance Médicale à la Procréation.
(...pour en savoir plus)
tiré de la brochure homonyme éditée avec le soutien d'Ortho-Biotech
La Sexualité par étapes :
Les réflexes sexuels sont initiés par des stimuli psychiques venant du cerveau (vision, olfaction, toucher,ouïe, etc.) et des stimuli physiques provenant du contact avec des zones érogènes.
Ces impulsions convergent vers les nerfs de la moelle épinière et activent le système nerveux autonome.
Les vaisseaux sanguins se dilatent alors, le sang afflue dans le corps et les organes sexuels, les sécrétions génitales augmentent et les seins se durcissent.
Si la stimulation sexuelle continue, le pouls augmente, la respiration s'amplifie, les muscles du pelvis se contractent et provoque une contraction vaginale chez la femme ou l'éjaculation chez l'homme, accompagnées de l'orgasme (intense plaisir de courte durée).
Les troubles sexuels, bien que multiples, peuvent être classés en quatre catégories distinctes :
Origine physique (lésion spinale, atteinte neurologique, problème musculaire, etc.)
Origine psychologique (acceptation et image de soi, crainte de ne pas être à la hauteur, tabous personnels, stress, fatigue, peur, etc.)
Origine sociale ou relationnelle (mésentente sexuelle entre partenaires, entente relationnelle problématique, communication entre individus, acceptation d'autrui, etc.)
Origine médicamenteuse ou de santé (effet secondaire d'une médication inappropriée ou mal dosée, carences, etc.)
Pour comprendre d'où viennent les problèmes, il faut oser en discuter avec son partenaire, sa famille et son médecin traitant qui fera alors les examens nécessaires pour rechercher et traiter les éventuelles causes physiques ou les exclure.
Il peut être alors nécessaire de consulter un psychologue pour qu'il oriente vers d'autres thérapies telles que relaxation, psychothérapie individuelle, de couple ou de groupe, hypnose, etc.
L'influence des médicaments sur la vie sexuelle :
Les listes suivantes sont partielles et assez techniques.
Si vous pensez qu'un de vos médicaments peut provoquer des modifications de votre comportement ou sexualité, demandez conseil à votre médecin.
Les groupes de médicaments les plus fréquemment impliqués dans les troubles de la fonction sexuelle sont les suivants :
Les Anti-Hypertenseurs
Les sympathicolytiques centraux provoquent le plus souvent une impuissance mais aussi un retard de l'éjaculation et un diminution de la libido.
Une perte de la libido ainsi qu'une impuissance peuvent survenir avec les bêta-bloquants en généal.
Diurétique
Les diurétiques thiazidiques peuvent provoquer une impuissance.
Antidépresseurs et Neuroleptiques
Les antidépresseurs et les neuroleptiques peuvent, certains plus que d'autres, perturber la fonction sexuelle par leur activité anticholinergique ou sympathicolytique, ou encore par leurs effets sur les neurotransmetteurs.
Certains médicaments peuvent provoquer une difficulté d'éjaculation ou une anorgasmie.
La clomipramine est un antidépresseur tricyclique qui peut interférer avec la libido, l'érection ou l'éjaculation et provoque une anorgasmie aussi bien chez l'homme que chez la femme.
Un autre antidépresseur, la trazodone, peut provoquer un priapisme (maintien douloureux d'une érection).
De nombreux neuroleptiques peuvent provoquer une perte de la libido et une impuissance (en augmentant les concentrations sériques d'une hormone, la prolactine).
De quelle manière un médicament peut-il influencer les fonctions sexuelles ?
Les mécanismes sont multiples et impliquent de nombreuses substances endogènes, c'est-à-dire produites normalement par notre propre organisme.
Certains inhibent les fonctions sexuelles, d'autres les facilitent. La sérotonine, par exemple, joue un rôle important dans l'éjaculation et l'orgasme.
Les antidépresseurs sérotoninergiques provoquent un retard de l'éjaculation voire une anorgasmie.
De façon générale, les dysfonctions sexuelles peuvent être provoquées par n'importe quel médicament, même sous forme de gouttes (par exemple les gouttes oculaires contenant des bêta-bloquants) mais une association médicamenteuse peut aussi parfois en être la cause.
Un lien temporel direct entre l'introduction du médicament et l'apparition du trouble sexuel peut souvent être retrouvé; c'est la raison pour laquelle il faut en parler avec votre médecin.
La dysfonction sexuelle n'est souvent pas rapportée spontanément par les patients mais est dévoilée uniquement après une recherche active entre le médecin et son patient.
La fréquence de la dysfonction sexuelle est donc certainement sous estimée.
Les effets secondaires dépendent bien souvent de la dose prescrite bien que cela ne soit pas systématique : un priapisme peut se produire à n'importe quelle dose lors d'un traitement neuroleptique et à n'importe quelle phase du traitement.
Et, en général, temporiser ne sert à rien : les effets secondaires vont rarement disparaître spontanément sans action extérieure.
Attention : Même en cas de dysfonction avérée, il est vivement recommandé de ne jamais arrêter ou modifier un traitement en cours sans en parler au préalable à son médecin !
Quelles attitudes votre médecin peut-il adopter face aux effets secondaires sexuels des médicaments ?
Réduire éventuellement la dose prescrite.
Substituer le médicament incriminé par un équivalent ou générique ayant moins d'effets secondaires de ce type.
Utiliser un antidote.
Prescrire un médicament favorisant l'activité sexuelle pour contrebalancer l'effet indésirable.
Permettre une pause temporelle dans le traitement, par exemple pendant le week-end ("drug holiday" = vacances de médicament)
Maladies sexuellement transmissibles et moyen de transmission :
Les maladies sexuellement transmissibles (MST) sont nombreuses et variée (Sida, Syphilis, Herpès, Mycose et papillomavirus, Hépatites, Chlamydiae, etc.)
Elles se propagent toujours par échange de sang (micro saignements) ou de liquides corporels (sécrétions génitales, essentiellement le sperme).
Les liquides vaginaux et buccaux sont de moindre vecteur de contamination bien qu le risque zéro n'existe pas.
Au jour d'aujourd'hui, le seul moyen de prévention connu est encore le préservatif qui, limitant le contact, permet d'éviter les échanges de fluides corporels.
Attention : Le préservatif n'est pas une garantie contre une contamination quelconque.
Un comportement mesuré et réfléchi est nécessaire si l'on veut maîtriser les risques sans se couper des plaisirs.
Par ailleurs, veiller ` ce que le préservatifs soit adapté au sexe masculin afin qu'il ne se casse pas ni ne gêne lors du rapport tout en recouvrant parfaitement le pénis.
Sexualité tarifée et Handicap… Témoignages et Conseils
Conseils :
Quand il s'agit d'amour ou de plaisirs, tout le monde n'a pas les même besoins.
Il est donc primordial, avant de se lancer, de bien connaître les siens et ses propres limites.
Prendre toujours le temps de bien communiquer avec son / sa partenaire avec tout afin de bien savoir si il / elle peut répondre aux besoins et si il / elle est apte à maîtriser les éventuelles situations à risque.
Ne jamais perdre de vue que, même si pendant un instant de plaisir on risque d'oublier son handicap, malheureusement le handicap ne disparaît que virtuellement et au réveil, il sera toujours là !
S'envoyer en l'air est une chose mais il faudra aussi assurer l'atterrissage retour.
Bien vérifier que le nécessaire est à portée de main ou près de soi pour parer à toute éventualité (WC adaptés, douche adaptée, sonde urinaire, lingettes, etc.)
Toujours veiller à avoir avec soi tout le nécessaire, selon besoin (sonde urinaire, médicaments, lingettes nettoyantes, préservatif…)
Rappel : Les relations à risque sont celles qui peuvent induire un contact sanguin direct (pénétration anale, vaginale) ou de liquide séminal (fellation complète).
Même si le risque zéro n'existe pas, les baisers et cunnilingus sont pour ainsi dire sans risque, en l'absence de lésion buccale. Cela étant et dans un rapport hétérosexuel, le risque de contamination est plus grande de l'homme vers la femme que l'inverse.
Pour aider au bien être physique et psychologique, il existe désormais des services d'assistance sexuelle, par exemple auprès de SEHP ou Aiha Zemp.
Ces services et prestations sont la plupart du temps payant au même titre que n'importe quel autre soin.
De plus, en Suisse, ils sont limités par la loi, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays tels que la Hollande, la Belgique ou l'Allemagne, par exemple.
Lire à ce propos :
« Je suis gérante de ce salon depuis cinq ans mais en fait, je travaille dans ce métier depuis quinze ans déjà.
À la mort de mon premier mari, j'ai été amené à rencontrer des amis handicapés et ils m'ont tout de suite sensibilisée aux problèmes relationnels qui viennent alourdir la souffrance des personnes handicapées.
C'est pourquoi, dès l'ouverture de ce salon, j'ai engagé des frais à titre personnel pour le rendre entièrement adapté et aujourd'hui encore, je suis la seule à l'avoir fait sur Genève.
Même si financièrement je ne rentrerai certainement jamais dans mes frais, humainement, c'est déjà fait : les personnes handicapées ont tellement à nous apporter que je ne regrette pas mon investissement.
Avec le temps, j'ai appris à gérer toutes mes réticences et aujourd'hui, on peut dire que mes relations avec ma clientèle handicapée, I.M.C. (Infirmes Moteur Cérébraux) ou simplement handicap-moteur, est plus totale que ne le sont mes autres relations professionnelles.
Mais je sais aussi qu'avec ce qu'elles touchent de l'Assurance Invalidité, il n'est pas vraiment aisé pour les personnes handicapées de s'offrir souvent de petits extras.
Alors avec elles, je ne compte jamais mon temps ni mes gestes. Et souvent, des câlins affectueux, un peu de tendresse ou les caresses d'une personne aimante sont des gestes qui leur font tant de bien.
Pour celles et ceux qui ne pourraient pas venir jusqu'au salon, je peux également me déplacer à leur domicile.
Mes plus belles histoires avec les personnes handicapées ? Elles sont nombreuses.
D'ailleurs, nombres de mes amis sont handicapés et parmi eux, certains étaient même d'anciens clients. » (Lisa)
Judith A. - Confession d'une pratiquante diplômée
J'ai eu un parcours plutôt hors du commun qui m'a fait rencontrer les milieux du sexe et de l'érotisme à l'âge de 29 ans . Mariée avec deux enfants, je me suis retrouvée à travailler de salon en salon, pour nourrir ma famille et me donner les moyens de réaliser le rêve d'un grand voyage; comme téléphoniste érotique d'abord puis comme masseuse sans jamais être tombée dans la facilité ou le vice.
Et aujourd'hui, mes diplômes universitaires en traduction en poche, c'est dans d'autres sphères que j'oeuvre.
Mais ce passé m'a donné des compétences utiles pour entamer une formation en assistance sexuelle pour les personnes vivant avec un handicap, proposé par l'association SEHP. Car je considère comme je l'ai toujours fait au cours de mes carrières, que les personnes handicapées sont des personnes comme les autres.
Elles ont besoin d'estime, certes, de tendresse mais aussi de la sexualité épanouie. Pourquoi devrait-on leur refuser ce qu'on s'autorise à nous-même ?
Il ne faut pourtant pas oublier qu'il s'agit des personnes qui souvent sont complètement privés de toute possibilité de satisfaction sexuelle; soit pour des raisons purement physiques, donc techniques, ou par manque de connaissances et d'opportunités de rencontrer des gens.
Pourtant, durant la formation qui m'a été donnée par le SEHP, même dans ce milieu supposé plus avant-gardiste, j'étais souvent la seule à tenir ce discours. Masturber un handicapé mental qui jouit encore de ses pleines capacités, lui donner un peu de plaisir avec la bouche ou les mains, cela en choque plus d'un, même chez ceux qui pourtant comprennent le désarroi affectif et sensuel des personnes en situation de handicap.
Le plus grand besoin des gens que j'ai rencontrés est de se réapproprier leur propre corps, de se reconcilier avec et d'apprendre à s'accepter, voire s'aimer soi-même. Puis il s'ajoute une solitude profonde, un besoin de communiquer avec quelqu'un qui n'est pas du personnel soignant.
Il y a un autre objet que je trouve difficile à concevoir et qui pénalise fortement. À chaque fois qu'un jeune handicapé, pour l'instant que des hommes, émet le désir légitime d'avoir une expérience sensuel, alors même que pour certains c'est leur première expérience à l'âge de cinquante ans, il y a tant de tracasseries administratives que ça peut en devenir décourageant pour eux et coûteux en temps et en énergie pour moi.
Par exemple, pour chaque «client» handicapé mental visité, il me faut impérativement avoir discuté au préalable avec la famille, la tutelle, le responsable de l'institution ou même le psychologue en charge de son dossier.
On est pourtant pas au bout des peines. Car une fois l'assistance confirmée, il y a encore un problème et de taille : Le lieu ! Puisque les personnes que je rencontre autour de Genève viennent parfois de loin ou d'outre frontière, de France par exemple, que les institutions, quant à elles, refusent que cela se fasse dans leur sein de peur de choquer quelques donateurs « bienveillants » et que tous les bâtiments ne sont largement pas accessibles, le problème se pose: où pratiquer l'acte? On ne va quand même pas faire cela sur une place publique!
Alors, à force de puritanisme exacerbé, ce qui n'était qu'un geste naturel à la base ressemble finalement de plus à une passe classique pour laquelle je dois trouver une chambre d'hôtel rapide, disponible, accessible et pas trop cher.
C'est dans la nature des choses que d'avoir des envies sexuelles, tout comme c'est normal que certains ressentent plus de désirs, d'autres moins par moment, certains plus comme ceci, d'autres comme cela. Les handicapés n'y dérogent pas. C'est naturellement que, riche de mon expérience personnelle, j'ai désiré leur apporter mon aide.
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