Dans la lignée de son hommage à Piaf, Marion Cotillard se prête à un autre monument à la gloire de la boxe et des relations humaines conflictuelles. Mais cette fois, ce n'est plus tant le récit d'une vie mais l'histoire de pleins de vies à travers ce récit.
Des vies frappées par le sceau du handicap. Un récit qui le décrit avec vérité. À coup de multiples tableaux, de plans-séquences imbriqués, on peut entrevoir ou deviner un peu de ce chemin de vie.
Devenu handicapée, une femme doit soudain réapprendre à vivre et retrouver sa place dans un monde qui, lui, n'a pas changé. Et, plan après plan, on en voit des étapes, quelques moments cle doutes ou de désillusions, des morceaux d'une longue reconstruction.
Heureusement, ce n'est que du cinéma, un cinéma caricaturale qui plus est où les gars sont bêtes et violents, les filles fatalistes et rêveuses. Ici, les amis ne vous abandonnent pas au tournant. Ici, on ne parle pas de tous les problèmes d'accessibilité ou de réinsertion socio-professionnelle. Ici, on ne vous montre que le bout qui dépasse du iceberg... Mais c'est déjà ça.
De Rouille et D'Os... mais surtout de courage et de persévérance.
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